Publié le 28 Juillet 2008

                                                                                                       Nina Berberova   Ecrivain russe née en 1901, décédée en 1993

   Sonetchka est pauvre, sa mère est un professeur de piano très connu, mais à qui on ne pardonne pas la bâtardise de sa fille.    

    Plus tard, les circonstances de la vie en Russie, devenant de plus en plus dures, la jeune fille se trouve dans l'impossibilité de donner des leçons de piano, et dans l'obligation de devenir l'accompagnatrice de Maria Nikolaevna, une célèbre soprano.

  Elle entre donc dans ce milieu aisé dans lequel on ne manque de rien et passe une bonne partie de son temps avec la cantatrice qui fait preuve envers elle d'une grande bonté. La musicienne a la vie facile: un beau métier, de l'argent, des honneurs, de la célébrité...  Sonetchka, elle, n'a rien de tel, elle n'est pas belle et n'a pas de don particulier. Elle est obligée de reconnaitre que l'autre la domine de son grand talent et qu'il lui faut s'incliner. Elle constate aussi, que vivant toujours dans l'ombre de la soprano, son avenir est complètement fermé. Voyant tout cela, la jeune fille se met à éprouver des sentiments de jalousie et décide de percer à jour cette femme "parfaite" dans le but de la faire tomber.

  "  -Sonetchka! me souffla-t-elle, et je compris, d'abord, qu'il fallait commencer, et ensuite qu'elle était la cantatrice, et moi l'accompagnatrice, que ce concert était son concert et non pas, comme elle le disait, le nôtre, que la gloire était pour elle, que le bonheur était pour elle, que moi, quelqu'un m'avait trompée, qu'on m'avait filoutée sur le poids et la mesure, que j'étais traitée en dindon de la farce par le bon Dieu et le destin."

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature russe

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Publié le 19 Juillet 2008

    Max Jacob est né à Quimper en 1876, et décédé en déportation à Drancy en 1944

    Il s'agit d'un recueil de lettres que Max Jacob a écrit en 1922.

Dans ces lettres les personnages racontent d'une manière assez piquante leur vie,  parlent de leurs idées, disent leur façon de voir certains problèmes etc... Les commentaires qui suivent chaque lettre donnent une autre facette de ces narrations ce qui rend l’œuvre encore plus intéressante.

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Lettres

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Publié le 13 Juillet 2008

                                                                                       Charles Baudelaire

    Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage
Traversé ça et là par de brillants soleils;
    Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.


    Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
    Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.


Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
    Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

-ô douleur! ô douleur! Le temps mange la vie,
    Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie.

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Poèmes

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Publié le 7 Juillet 2008

                                                                                                         Victor Hugo

    Un pauvre ouvrier intelligent et bon, pressé par la faim, vole pour subvenir aux besoins de sa petite famille. Aussitôt, il est mis en prison. Là, dans cet enfer tragique, il rencontre Albin, un jeune détenu avec lequel il se lie d'amitié. Mais le directeur de la prison, homme borné, poussé par la jalousie, à cause de l'aura, qu'exerce sur ses compagnons Claude Gueux, regarde cette amitié d'un mauvais œil et décide, sans raison valable, de séparer les deux hommes. Exaspéré par cet acte gratuit et méchant de la part d'un homme auquel il n'a fait aucun mal, Claude Gueux décide de le tuer.

    Dans cette triste histoire, Victor Hugo souligne, que le prisonnier, même s'il se conduit bien, n'est plus rien, il est traité comme un chien que l'on tutoie dédaigneusement et auquel on ne reconnait aucun avenir, ce qui explique le comportement odieux du directeur de la prison.
    Victor Hugo démontre aussi, le bien-fondé de l'éducation  qui permet au peuple de se prendre en mains et la nécessité d'une instruction religieuse, cette dernière étant porteuse d'espérance. Il établit également que bien que chaque individu reste responsable de ses actes, la société, elle, garde une responsabilité de ce qui se passe en son sein.


Extraits
    "Donnez au peuple qui travaille et qui souffre, donnez au peuple pour qui ce monde-ci est mauvais, la croyance à un meilleur monde fait pour lui. Il sera tranquille, il sera patient. La patience est faite d'espérance.
    " Donc ensemencez les villages d'évangiles. Une bible par cabane. Que chaque livre et chaque champ produisent à eux deux un travailleur moral"

 

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français

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Publié le 2 Juillet 2008

                                                                                                   Yvan Tourguenieff 

    Dimitri Roudine arrive un soir chez Daria Michaelowna et l'éblouit, ainsi que tous ses invités par sa grande éloquence, car il parle de tout avec savoir, conviction et beaucoup d'enthousiasme, à tel point qu'il insuffle à tous ceux qui l'écoutent chaleur et entrain.

    Nathalie Alexiewna, la fille de Daria, tombe amoureuse de Roudine jusqu'à consentir à l'épouser, mais se rend bientôt compte, à son grand désappointement, que derrière toutes ces paroles, il n y a rien de consistant; Roudine se révèle incapable du moindre engagement. Son éloquence trompe tous ceux qu'il approche. Ceux qui le connaissent se détournent de lui et le renvoient à sa solitude, car il est seul. Seul parce qu'incompris et incapable de se faire comprendre. Du reste il ne se comprend pas lui-même, il sait juste qu'il est poussé à agir ainsi: " Oui, la nature m'a beaucoup donné, mais je mourrai sans avoir rien fait qui soit digne de mes talents, je mourrai sans laisser de mon passage ici-bas la moindre trace bienfaisante."
    Toute ma richesse aura été prodiguée en vain. Je ne verrai pas les résultats de mes efforts. Il me manque... , je ne puis dire moi-même au juste ce qui me manque...

    Lejnieff, un ami d'enfance qui connait bien Roudine mais s'est éloigné de lui à cause de son comportement, lui reconnait toutefois de solides qualités qui font de lui un homme exceptionnel.

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature russe

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