Publié le 31 Mai 2009

                                                                                                 Tennessee Williams

    De nationalité américaine, Tennessee Williams a reçu le prix Pulitzer pour Un tramway nommé Désir et pour La chatte sur un toit brûlant, deux œuvres merveilleusement interprétées au cinéma. 

     Mrs Stone est une femme fragile qui arrive à Rome dans l'espoir de se reconstruire. Il y a quelque temps cette grande dame a abandonné son passionnant travail d'actrice dans lequel elle trouvait un complet épanouissement, remportant d'énormes succès couronnant un savoir-faire incontestable. Elle n'est plus tout à fait jeune, abordant la cinquantaine avec tous ses inconvénients: sa très célèbre beauté, s'effaçant tristement mais irrémédiablement.
     A Rome, elle se laisse abuser par Paolo, un jeune homme dont la beauté ne la laisse pas indifférente, et qui comble sa solitude, car Mrs Stone est seule et souffre de sa solitude. Mais le jeune homme en question, qui est désargenté, ne fréquente Karen que pour ce qu'elle peut lui apporter c'est à dire l'argent; car Mrs Stone est immensément riche. Le comportement du jeune Paolo est des plus méchants, et il faut à Karen beaucoup d'empire sur elle-même pour dépasser toutes les injures et les insultes dont il l'abreuve trop souvent. Et elle se pose cette question: "comment en suis-je arrivée là "? Le temps passant, le trouble qu'elle ressent s'approfondit jusqu'à l'angoisse, la déstabilisant davantage, la faisant vaciller jusqu'au risque de perdre sa dignité à laquelle pourtant elle tient tant.

     Ce que j'en pense:
J'ai beaucoup aimé cette histoire dramatique, décrivant très adroitement un être sensible et douloureux.
Si au début de l'histoire, on a du mal à comprendre Mrs Stone, on en vient finalement à percevoir son état d'esprit et ce qui la pousse à réagir comme elle le fait.



 

Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature américaine

Repost0

Publié le 25 Mai 2009

         Une nouvelle d'Eric-Emmanuel Schmitt.


     Quand j'ai lu le titre, ma curiosité a tout de suite été éveillée tant il m'a paru original. En effet, si on est propriétaire d'un chat, on ne se pose certainement pas cette question. Le chat est là et c'est tout.

     Un écrivain qui promène ses trois molosses tous les matins, découvre cette curieuse question":
Votre chat vous aime t-il vraiment", écrite en plusieurs exemplaires, et collée un peu partout dans son quartier. Tout d'abord il est intrigué, mais il le devient bien davantage quand il remarque d'autres interrogations recélant un certain pessimisme. Pour le coup, inquiet, imaginant le pire il mène son enquête pour pouvoir prévenir une éventuelle catastrophe.

     Histoire pathétique racontée avec un humour des plus drôles et qui m'a fait passer un très agréable moment.


Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 15 Mai 2009

                                                                                                      Philippe Claudel

    Œuvre publiée en 2003 pour laquelle Philippe Claudel a reçu le prix Renaudot.
Très belle écriture poétique et fine description des personnages.


    L'histoire se passe pendant la première guerre mondiale.
En décembre 1917, une petite fille âgée d'à peine 10 ans, est retrouvée morte.
Vingt ans après, un policier présent sur les lieux du crime, au moment des faits retrace toute l'histoire pour essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer. Il décrit le comportement des différents protagonistes: celui odieux du juge Mierck et du colonel Matziev, tous deux d'une grande insensibilité, êtres sans scrupules, n'ayant d'égard pour personne. Celui du procureur, énigmatique, taciturne, seul, vivant dans son beau château situé justement  tout près du lieu du crime. Lysia Verhareine, jolie jeune femme, aimable avec tout le monde, toujours souriante, mais secrète, ne révélant rien de ce qui la concerne, qui se rend chaque jour sur le coteau pour regarder et écouter le bruit de l'affreuse guerre... Ceux des deux déserteurs et des personnages ayant vécu dans l'histoire, mais dans des rôles plus ou moins importants. Le narrateur est un homme sensible qui ne supporte pas qu'un meurtre reste impuni. Il éprouve aussi le besoin de chasser de sa vie le remord et le regret qui l'assaillent trop souvent au souvenir de sa propre tragédie.

     Tous ces êtres sont des âmes grises, ils ne sont ni tout bons, ni tout mauvais comme le dit si bien Joséphine:


    "Les salauds, les saints, j'en ai jamais vu. Rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, c'est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c'est pareil... T'es une âme grise, joliment grise, comme nous tous...
    

  "Si j'avais de belles casseroles en cuivre, je les accrocherais tout comme, et ça produirait le même effet, le sentiment que le monde n'est pas si laid, qu'il y a parfois de petites dorures, et qu'au fond, la vie, ce n'est rien d'autre que la recherche de ces miettes d'or."

 

Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 8 Mai 2009

                                                                                                         Paola Calvetti 

    Emma ouvre une librairie spécialisée dans les histoires d'amour, car elle les aime, et croit fermement à l'impact que peut avoir un roman sur la vie des gens. Pour elle, lire un bon roman est une excellente thérapie. En effet, qui ne s'est jamais évadé dans un autre univers, une autre vie et en a retiré un appréciable bienfait?
    Emma a cinquante ans, elle est divorcée, mais ne souffre pas de sa solitude, elle trouve son bonheur dans sa librairie, elle est sereine... jusqu'au jour où elle rencontre Fédérico, un amour de jeunesse. Celui-ci est marié, habite New-York, et lui propose une correspondance épistolaire qu'ils poursuivent pendant plusieurs années et dans laquelle, ils parlent tous deux de leur travail qui les passionne et de l'attachement qu'ils éprouvent l'un pour l'autre.
    Mais au fil du temps, insidieusement, leurs sentiments s'affermissent et Emma se plaît à croire qu'un avenir est possible. Pourtant, si Fédérico a entamé bien imprudemment cette relation, il se rend bientôt compte de la difficulté qu'il y a à rompre avec une femme qui l'aime et le soutient. En fait, c'est un homme bien installé dans sa vie: une épouse, un enfant, un travail. Emma, après avoir vécu un grand bonheur teinté d'espérance, est ébranlée par le comportement de son amant et doit lutter pour ne pas s'enfoncer dans un découragement nuisible.


Ce que j'en pense:
   Je n'ai pas été convaincue par l'histoire d'amour du couple que j'ai trouvée factice dès le début. J'ai eu l'impression qu'Emma et Fédérico se jouaient la comédie de l'amour. Lui, je l'ai perçu comme un homme voulant tout simplement se distraire.
    J'ai beaucoup aimé par contre la citation de nombreuses œuvres littéraires et la façon de parler des livres.
    L'écriture est heureusement soutenue, mais familière dans certains passages dans un souci de modernité sans doute, mais ceci, à mon avis, abîme un peu le style.
    Ce livre, tout en ne m'ayant pas enthousiasmée ne m'a pas non plus vraiment déçue.


Merci à Suzanne de Chezlesfilles et aux Presses de la Cité.

   

Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature italienne

Repost0