litterature italienne

Publié le 11 Juin 2019

Manzoni

L’histoire se déroule en Lombardie entre 1628 et 1630, au temps de la domination espagnole. On oblige Don Abbondio, curé d’Acquate, un petit village sur le lac de Côme, à ne pas célébrer le mariage de Renzo Tramaglino et Lucia Mondella, dont s’est épris Don Rodrigo, petit seigneur local. Contraints par les puissants du coin à quitter leur petit village, Lucia et sa mère Agnès, aidées par le père Christophe se réfugient au couvent de Monza, tandis que Renzo se rend à Milan dans l’espoir d’obtenir gain de cause. Don Rodrigo fait alors enlever Lucia par l’Innominato, un autre seigneur qui exécute sans scrupules toute la sale besogne. Mais la vue de la jeune fille, si injustement tourmentée, et l’arrivée du cardinal Borroméo provoquent en lui une profonde crise de conscience : au lieu de mettre la jeune fille dans les mains de Rodrigo, il la libère. Entre-temps, Renzo est arrivé à Milan, alors que des émeutes éclatent partout dans la ville. Il est alors pris pour l’un des chefs de file de ces émeutes et se voit obligé de fuir à Bergame. La Lombardie est déchirée par la guerre et la peste, mais Renzo retourne à Milan pour retrouver sa fiancée. Il retrouve Lucia dans un dispensaire aux côtés du père Christophe qui soigne les infirmes, parmi lesquels, abandonné de tous, se trouve Don Rodrigo mourant.

L’innominato, c’est-à-dire l’Innommé, est l’une des figures les plus complexes et intéressantes du roman. C’est un personnage qui a réellement existé et à qui l’auteur fait vivre un drame intérieur qui prend racine dans les méandres de l’âme humaine. C’est à lui que Don Rodrigo va confier la mission d’enlever Lucia. En proie à une crise intérieure, l’Innominato voit en sa rencontre avec Lucia un signe, une lumière qui le porte à se convertir. C’est seulement dans un esprit tel que celui-ci — ne connaissant pas de demi-mesure — qu’une crise intérieure peut mener à un changement aussi radical. Pendant la nuit où Lucia est prisonnière au château, le désespoir de l’Innominato atteint son comble, à tel point qu’il pense même au suicide. C’est alors que la pensée de Dieu et les paroles de Lucia le sauvent et lui ouvrent la voie de la miséricorde et du pardon.
 
Don Rodrigo
est un petit seigneur qui s’est épris de Lucia et qui, par pur caprice, ne veut l’avoir que pour lui. Il représente l’expression humaine et le symbole de son siècle, il ne revêt pas une charge spéciale, mais il est l’un des nombreux petits nobles, parmi tant d’autres. Son caractère, qui n’est en rien ferme et décidé, reflète passivement et fidèlement les injustices sociales de l’époque. On ne trouvera aucune description physique ou morale de Don Rodrigo, bien qu’il soit le déclencheur de toutes les péripéties à venir. On ne le connaît qu’au travers des symboles et des attributs de sa force et de son autorité : sa demeure, ses serviteurs et ses actions. Mauvais génie de toute l’action, certain que sa situation sociale et l’appui de personnes influentes lui assureront l’impunité, il ne connaît qu’une loi : la loi du plus fort. Bien qu’étant mauvais, il n’a pas le courage de ses actions, trop inquiet de leurs possibles conséquences. Après les menaces du père Christophe il aurait certainement volontiers renoncé à ses plans, mais il ne persévère que pour une question d’orgueil. Trop lâche pour agir lui-même, il recourt à l'Innomé pour accomplir son plan machiavélique. Mais la conversion de ce dernier bouleverse l’ordre des choses et contraint Don Rodrigo à fuir et à se cacher.
 
Don Abbondio
Curé du petit village de Renzo et Lucia, Don Abbondio devait unir par le mariage les jeunes fiancés, mais, effrayé par Don Rodrigo, il refuse de célébrer les noces, ce qui va entrainer une multitude de problèmes pour les jeunes gens.Toute la vie de Don Abbondio est régie par son principal défaut : la peur. Son histoire n’est autre que l’histoire de sa peur et de toutes les manifestations au travers desquelles elle se révèle. Lâche, mesquin, égoïste, ce n’est pourtant pas un homme mauvais, mais pas un homme bon non plus. Il vit tourmenté par la peur, il voit des obstacles même là où il n’y en a pas et l’angoisse d’en sortir indemne le rend incapable de prendre position entre le bien et le mal. Même quand les paroles du cardinal semblent allumer en lui une petite flamme, cela ne suffit pas à contrebalancer sa peur.
Inspiré de Wikipédia
 
Lucia est une jeune fille douce, aimante, sensible, quelque peu bigote, elle est le symbole de la pureté.
Renzo est un jeune homme droit, intègre mais impulsif, ce qui lui occasionne de bien gros problèmes.
 
Le couvent de Monza où se réfugie Lucia est dirigé par Mère Gertrude, une religieuse dont la vie est décrite par Manzoni comme La Religieuse de Diderot dont il s'est inspiré. Passage très intéressant; Du reste tous les personnages sont captivants touchants et pathétiques. L’œuvre de Manzoni est très riche et nous renseigne abondamment sur l'Italie de l'époque.
 
 Plus bas, à l'horizon, s'étiraient en longues lames inégales, quelques nuages, entre l'azur et le brun, et les plus bas s'ourlaient par-dessous comme d'une bande de feu, qui se faisait de plus en plus vive et plus éclatante; au midi d'autres nuées enchevêtrées, légères et comme veloutées, allaient s'illuminant de mille couleurs sans nom; c'était le ciel de Lombardie, si beau, lorsqu'il est beau, si splendide, si plein de paix.
Lac de Côme

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 8 Mai 2009

                                                                                                         Paola Calvetti 

    Emma ouvre une librairie spécialisée dans les histoires d'amour, car elle les aime, et croit fermement à l'impact que peut avoir un roman sur la vie des gens. Pour elle, lire un bon roman est une excellente thérapie. En effet, qui ne s'est jamais évadé dans un autre univers, une autre vie et en a retiré un appréciable bienfait?
    Emma a cinquante ans, elle est divorcée, mais ne souffre pas de sa solitude, elle trouve son bonheur dans sa librairie, elle est sereine... jusqu'au jour où elle rencontre Fédérico, un amour de jeunesse. Celui-ci est marié, habite New-York, et lui propose une correspondance épistolaire qu'ils poursuivent pendant plusieurs années et dans laquelle, ils parlent tous deux de leur travail qui les passionne et de l'attachement qu'ils éprouvent l'un pour l'autre.
    Mais au fil du temps, insidieusement, leurs sentiments s'affermissent et Emma se plaît à croire qu'un avenir est possible. Pourtant, si Fédérico a entamé bien imprudemment cette relation, il se rend bientôt compte de la difficulté qu'il y a à rompre avec une femme qui l'aime et le soutient. En fait, c'est un homme bien installé dans sa vie: une épouse, un enfant, un travail. Emma, après avoir vécu un grand bonheur teinté d'espérance, est ébranlée par le comportement de son amant et doit lutter pour ne pas s'enfoncer dans un découragement nuisible.


Ce que j'en pense:
   Je n'ai pas été convaincue par l'histoire d'amour du couple que j'ai trouvée factice dès le début. J'ai eu l'impression qu'Emma et Fédérico se jouaient la comédie de l'amour. Lui, je l'ai perçu comme un homme voulant tout simplement se distraire.
    J'ai beaucoup aimé par contre la citation de nombreuses œuvres littéraires et la façon de parler des livres.
    L'écriture est heureusement soutenue, mais familière dans certains passages dans un souci de modernité sans doute, mais ceci, à mon avis, abîme un peu le style.
    Ce livre, tout en ne m'ayant pas enthousiasmée ne m'a pas non plus vraiment déçue.


Merci à Suzanne de Chezlesfilles et aux Presses de la Cité.

   

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Rédigé par Alicia

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