Au plaisir de lire encore et toujours de beaux romans, français, étrangers, surtout des classiques écrits par de grands auteurs qui forcent l'admiration.
"Par la lecture,on s'absente de soi-même et de sa propre vie."
Alphonse Karr
Enfants, regardez bien ces yeux, écoutez cette chère voix, notez en vous la sensation du simple affleurement de cette douce main ! Prenez soin de cela tant que vous avez encore le plus précieux de tous les cadeaux : une mère aimante. Détectez l'amour profond de ses yeux, la légère anxiété du ton de sa voix à la moindre de vos peines. Plus tard dans la vie, vous aurez des amis, d' excellents amis, mais jamais, vous ne retrouverez cet accent d'amour inexprimable prodigué comme seule une mère peut le faire.
Robert d'Artois n'a occupé sa vie qu'à poursuivre un seul but : récupérer sa terre d'Artois qu'il prétend volée par sa tante Mahaut. Pour arriver à ses fins, il n'a aucun scrupule d'employer tous les moyens y compris les plus odieux. Finalement il est banni du royaume de France par le roi Philippe VI. Il perd tout, ses terres, ses titres, et se met à errer un peu partout, cherchant un bon plan de vengeance. Ce sera le guerre de Cent Ans.
"Chaque homme en venant au monde est investi d'une fonction infime au capital, mais généralement inconnue de lui-même, et que sa nature, ses rapports avec ses semblables, les accidents de son existence le poussent à remplir à son insu, mais avec l'illusion de la liberté. Robert D'Artois avait mis le feu a l'Occident du monde, sa tâche était achevée"
"Les meilleures amitiés sont celles qui se fondent sur des intérêts communs et la construction d'un même avenir."
"Quel homme, fusse le plus turbulent, le plus ambitieux, le plus cruel, n'a pas connu cette tentation du repos, de la démission ? A quoi bon tant de lutte, tant d'entreprises vaines, puisque tout doit s'achever dans la poudre du tombeau ?"
"L'étrange créature que l'homme ! Quand tout lui sourit, qu'il jouit d'une santé florissante, que ses affaires sont prospères, son épouse féconde et sa province en paix, n'est-ce pas là qu'il devrait élever sans cesse son âme vers le Seigneur pour lui rendre grâce de tant de bienfaits ? Point du tout. Il est oublieux de son créateur, fait la tête fière, et s'emploie a braver tous ses commandements. Mais dès que le malheur le frappe et que survient la calamité, alors il se rue à Dieu. Et il prie, et il s'accuse, et il promet de s'amender... Dieu a donc bien raison de l'accabler, puisque c'est la seule manière, semble-t-il, de faire que l'homme lui revienne..."
Charles de Valois, frère de Philippe le Bel est sur son lit de mort. C'est un homme qui s'est investi énormément pour le royaume de France, mais la vie est semblable pour tout le monde, qu'on soit grand ou petit, un jour, elle se termine.
" L'homme est une unité pensante qui agit sur les autres hommes et transforme le monde. Et puis, soudain, l' unité se désagrège, se délie et qu' est - ce alors que le monde, et que sont les autres ? L' important en cette heure, pour Monseigneur de Valois, ce n' étaient plus les titres, les possessions, les couronnes, les royaumes, les décisions du pouvoir, la primauté de sa personne parmi les vivants. Les emblèmes de son lignage, les acquisitions de sa fortune, même les descendants de son sang qu' il voyait autour de lui rassemblés, tout cela pour lui avait perdu valeur essentielle. L' important, c' était l' air de septembre, les feuillages encore verts, . . ., mais l' air surtout, l' air qu'il respirait. . .
"Et quand tout serait éteint, dissous, délié, quand la cathédrale se serait emplie d'ombre, qu'allait-il découvrir ce très pauvre homme, de l'autre côté? Trouverait-il ce que lui avaient appris les enseignements de la religion? Mais qu'étaient-ils, ces enseignements, sinon d'immenses, d'angoissantes incertitudes? Serait-il traduit devant un tribunal; Quel était le visage du juge? Et tous les gestes de la vie, en quelle balance seraient-ils pesés? Quelle peine peut-être infligée à ce qui n'est plus? Le châtiment ... Quel châtiment ? Le châtiment consistait peut-être à garder la conscience claire au moment de franchir le mur d'ombre
Philippe V, fils de Philippe le Bel est à la veille de son sacre. S'il succède à son frère Louis X, et à son neveu, fils de ce dernier, c'est parce que ceux-ci ont été sauvagement assassinés. Il se trouve à la cathédrale pour y méditer, entouré des pairs de France, des membres de la famille royale, de l’archevêque de Reims. . . tous des gens intéressés.
"Il s' assit un moment, mais non sur le trône royal; une crainte superstitieuse lui défendait de l'occuper déjà. "Demain. . .demain je serai vraiment roi ". Il pensait à son père, à la lignée d'aïeux qui l'avaient précédé en cette église; il pensait à son frère, supprimé par un crime dont il était innocent mais dont tout le profit maintenant lui revenait ; il pensait à l'autre crime, celui commis sur l'enfant, qu'il n'avait pas ordonné non plus mais dont il était le complice muet. . .
" Sont-ils tous à ma semblance, criminels s'ils en avaient l'occasion, innocents seulement d'apparence, et prêts à se servir du mal pour accomplir leur ambition ? Pourtant lorsque j'étais à Lyon, je n'avais que des vœux de justice. Est-ce bien sur? " " Il se jugeait lucidement, tel qu' il était : un mauvais homme avec les dons d' un très grand roi. Il n'avait pas sommeil, il fût resté volontiers là, longtemps encore, à méditer sur lui - même, sur l'humaine destinée, sur l' origine de nos actes, et à se poser les vraies grandes questions du monde, celles qui ne peuvent jamais être résolues. "
" L' amour, ça commence chez soi: d' abord dans sa famille, puis dans sa propre ville. C 'est facile
d' aimer les gens qui sont loin, mais, pour ceux qui vivent sur le même palier, ça ne l' est pas toujours. On doit commencer par donner son amour à un individu."