Publié le 27 Février 2009

                                                                                                      Éliette Abécassis

    Un amour qui étouffe, qui empêche l'être de se construire dans le but de bâtir sa propre vie.
      
   La vie d'Héléna qui n'a plus de mère, tourne autour de son père, dont on peut dire qu'il est un père possessif.
  C'est à un tel point qu'elle ne peut prendre aucune décision sans en référer à son père. Le jour où elle décide de le quitter tout de même, elle reste emplie de cet être fragile.et à la mort de celui-ci, elle se trouve complètement désemparée, ayant perdu tous ses repères.
    Un jour, Héléna trouve dans la poche d'une veste, ayant appartenu à son père, la photo d'un petit garçon qu'elle ne connait pas, et elle reçoit la visite d'un certain Paul M qui lui affirme être le fils de Georges B, son père. Ne comprenant ni l'un ni l'autre ce qui se passe, tous deux font des recherches qui les amènent à découvrir un passé des plus troublants de Georges B, et plus cruel encore, apprendre que celui qui est tendrement aimé, n'est pas celui qu'on croit.

Extraits
   
"Rien n'est jamais acquis dans l'amour, tout peut s'écrouler en un jour, une soirée, une phrase. On passe son temps à bâtir, et l'amour est un château de cartes qui s'effondre d'un geste, d'un souffle, ou d'un mot malheureux."
    "La dernière fois que nous nous vîmes, mon ami me dit: " Tu ne pourras donc jamais construire de famille? Tu restes attachée à ton père, c'est pourquoi tu n'auras pas d'enfant."

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

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Publié le 18 Février 2009

                                                                                                          Russell Banks  

    Le bus scolaire que conduit Dolorès Driscoll s'écrase et tue beaucoup d'enfants du village de Sam Dent.
   Dolorès, ainsi qu'un avocat new new-yorkais, une fillette présente dans le bus et le père de deux enfants morts, racontent l'accident, ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont ressenti, leur colère, leur amertume, leur tristesse...
    Dolorès est une femme généreuse, sympathique qui aime les enfants (qu'elle connait très bien), puisque cela fait longtemps qu'elle exerce ce métier de conductrice. Elle décrit ces enfants, leur environnement, leur famille. Autant dire qu'elle est bien intégrée dans cette petite société.
    Billy Ansel est un homme seul, ayant déjà perdu sa femme il y a quelques années, et qui s’effondre à la mort de ses deux enfants.

    L'avocat veut, pour des raisons personnelles, faire payer le drame aux autorités qu'il juge responsables de l'accident, et pour arriver à ses fins, persuade les parents qui ont perdu leurs enfants, d'intenter un procès. Mais, il se heurte à l'hostilité d'un bonne partie de la ville, des gens, comme Billy Ansel, qui n'ont pas d'autre souhait que de panser leur blessure, de faire leur deuil pour pouvoir reconstruire leur vie brisée. Car, comment faire son deuil, si des procès s'éternisent?
    Nicole Burnell, agée de 14 ans, sort gravement handicapée de l'accident, et beaucoup considèrent cela comme de la chance. En effet de quoi se plaint-elle? Elle est en vie!!!


    Ce que j'en pense.
Je n'ai pas trop aimé ce roman, bien que le thème soit intéressant.
Le style de l'auteur ne m'a pas plu, ainsi que quelques personnages que j'ai trouvé franchement antipathiques, comme Nicole Burnell, (même si cette dernière a de bonnes raisons d'en vouloir à ses parents), Billy Ansel...


 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 3 Février 2009

                                                                                                   Philippe Besson  

    Lucas raconte dans son journal la longue agonie de son frère mourant qu'il accompagne dans ses derniers moments. Il décrit les relations avec le personnel soignant (qu'il charge au maximum), lui reprochant son trop grand professionnalisme dénué de tout sentiment, ses hésitations, ses mensonges, ses propositions inutiles, parce que la mort est inéluctable, mais qui soigne parce qu'il faut soigner. Le malade, lui, participe bon gré mal gré à tous ces traitements pénibles et douloureux, à toutes ces humiliations, parce qu' on ne sait jamais, ça peut peut-être marcher...  Tout en se sachant  très atteint, le malade refuse la mort, alors il lutte d'abord, il se bat, mais difficilement - car il sait, il a la conviction intime que c'est un combat perdu d'avance. Le temps passant, il ressent de la colère, de l'exaspération, du ressentiment et bien sûr, la peur atroce devant ce gouffre qui l'attend dont il ignore la véritable profondeur, mais dont il soupçonne l'horrible trou noir. Finalement il abandonne la lutte, regarde la mort en face, se rit d'elle et choisit de l'aborder à sa façon.

     "Dire la mort, c'est une chose impossible. Dire ce que c'est, ce qu'on ressent, ce qui arrive, ce à quoi on est en proie, on ne sait pas. C'est une tentative vouée à l'échec, une illusion tragique;
      La mort est ce qu'il y a de plus probable, de plus inévitable et c'est cependant la chose la moins facile à recevoir, à admettre.
"

    Cette œuvre publiée en 2001 a reçu le prix Fémina. Philippe Besson décrit de façon sensible toutes les étapes de la maladie par laquelle passe le malade. Intéressant et réaliste.

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

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