Publié le 29 Décembre 2008

                                                                                                Honoré de Balzac  

    Pierrette, quatorze ans, gaie, insouciante et pleine de vie, arrive chez ses cousins Rogron, deux célibataires endurcis. Très vite la cousine, poussée par une jalousie dévorante, se met, à haïr la jeune fille, n'ayant de cesse de lui faire des reproches à propos de tout et de rien; la soupçonnant à tort de méfaits qu'elle ne commet pas, lui attribuant une mentalité malhonnête.

   L'histoire qui se passe sous Charles X, s'imbrique dans une société dans laquelle tout le monde y calcule ses intérêts, financiers en particulier; mais aussi politiques, et ceci, sans se soucier des sentiments d'autrui. La jeune fille, sensible et sans défense, se trouve au cœur de la mêlée, sans rien y comprendre, comme un objet inanimé que l'on manipule sans précaution. Ces mauvais traitements finiront par avoir raison de sa santé.

Extrait
"Ni Rogron ni sa sœur n'avaient de douceur dans le caractère. Ces esprits étroits, qui d'ailleurs éprouvaient un plaisir réel à taquiner cette pauvre petite, passèrent insensiblement de la douceur à la plus excessive sévérité."

 

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français

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Publié le 19 Décembre 2008

     Jane Eyre est orpheline et recueillie par sa tante, madame Read, une femme acariâtre et dure. Parce qu'elle ne tenait pas à prendre chez elle la fillette, madame Read la fait souffrir en lui faisant subir des humiliations sans nombre. Un jour enfin, après une grosse crise et un malaise profond, Jane est envoyée dans un internat pour jeunes filles pauvres. C'est avec joie qu'elle quitte cette demeure où nul ne l'aimait.

       Bien que Lowood soit un établissement où la vie n'est pas facile, Jane y rencontre des gens qui sauront l'apprécier, la conduire, la guider dans une bonne éducation. Elle restera là, huit ans, dont deux comme institutrice.
       En quittant l'internat, elle se rend à Thornfield-Hall,
une magnifique propriété appartenant à monsieur Rochester pour y être la préceptrice de sa filleule.
      Monsieur Rochester est un homme excentrique, avec des manières brusques, il ne s’embarrasse pas de manières. Mais dès leur première rencontre, une entente tacite s'installe entre eux qui ira toujours en grandissant, jusqu'à devenir de l'amour, un amour profond et indestructible. Jane et monsieur Rochester sont bien ensemble car ils savent se parler en toute franchise, en étant vrais. Certes, monsieur Rochester garde son terrible secret, qu'il est bien difficile d'avouer, car s'il en parle il prend le risque de devoir renoncer à son grand amour, cet amour qui le réconcilie avec lui-même, le fait renaître, lui redonne de l'espérance...

    Très belle histoire dans laquelle les personnages sont attachants par leur sensibilité et leur véracité. Ils ne sont ni beaux ni séduisants au premier abord. Il faut les écouter, les voir vivre pour leur trouver de la beauté. Ils n'usent d'aucun artifice, ils se présentent comme ils sont. C'est cela qui les rend intéressants et aimables.

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature anglaise

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Publié le 7 Décembre 2008

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- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.

- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerai volontiers, déesse ou immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!

 
Charles Baudelaire
Le spleen de Paris
Petits poèmes en prose.

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Poèmes

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