Publié le 14 Février 2006
Michel Jeury
Alexandrine Jourdan vit au XIXème siècle, et se passionne pour l'élevage des vers à soie, très courant à l'époque, en Cévennes. Elle raconte elle-même son histoire, son amour des vers, les moyens qu'on utilise pour leur "éducation", le travail extrêmement pénible pour les femmes en particulier, car ce n'étaient pratiquement que des femmes - et toutes jeunes - que l'on embauchait pour cette fatigante besogne. Elle raconte aussi l'évolution de cette activité à Lyon, capitale de la soie, ainsi que son coup de foudre pour Pierre de Joncourt, un homme de la haute société.
Alexandrine est cévenole, elle est aussi protestante, et en tant que telle, elle garde la foi que lui a léguée son père, et c'est à Dieu, qu'elle reconnait, dans la merveilleuse nature qu'elle contemple du mont Aigoual, qu'elle s'adresse, pour lui exposer tous ses problèmes.
Tout en étant très romantique, elle a une forte personnalité, et sait ce qu'elle veut malgré les doutes qui l'assaillent quelques fois.
[...] Au mot: "soie", mes lèvres frémissaient. Je sentais la poésie de cette aventure commencée dans la nuit des temps, à l'autre bout du monde, dans la Chine lointaine : l'aventure qui allait d'un vilain papillon aux atours des reines.
J'avais hâte d'arriver au sommet, pour admirer tous les paysages qu'on peut apercevoir de l'Aigoual, puis redescendre en chantant. . .