Publié le 5 Décembre 2013
Philippe Le Guillou
Philippe Le Guillou nous raconte l'histoire du pape Clément XV, un cardinal irlandais, qui arrive à la tête de l'église catholique alors que nombre d’évêques parmi ceux réunis en conclave à la chapelle Sixtine, le regardent d'un mauvais œil parce qu'il n'est pas italien et que d'autres encore prisent cette confortable place. Chacun des cardinaux y va de ses intérêts, et dès le début de son pontificat Clément XV se fait des ennemis. Dès le début aussi de cette haute fonction le nouveau pape se heurte à un protocole sévère que le maître des cérémonies entend lui imposer. Mais Clément XV n'a cure de tout cela et d'emblée, au grand scandale de toute la compagnie, impose ses propres choix. Ce comportement indépendant, le pape le gardera tout le long de son pontificat car c'est un homme de conviction qui n'agit que comme il pense. C'est ainsi qu'il ira se promener au milieu des pauvres ainsi que sur les bords du Tigre pour contempler le Pont Saint Ange sur le parapet duquel sont sculptés de magnifiques anges portant les instruments de la Passion. On l'aura compris ce pape veut garder une certaine liberté et c'est ainsi qu'il va rendre visite régulièrement à un dramaturge gravement malade, obligé de rester couché: l'homme de pierre. Il donnera également beaucoup d'ouvrages à réaliser à un peintre célèbre. Ces deux hommes vivent tout à fait en dehors de la foi, néanmoins Clément XV les côtoient avec plaisir.
" Au prosélytisme et à la coercition, le pape préférerait toujours la liberté des consciences, la tolérance, l'ouverture, et la rencontre librement consentie. Aucune religion n'avait à imposer sa loi et sa vision du monde, aucune. Aucune société n'avait à s'emparer d'une religion pour tenter de l'imposer aux autres et au monde."