Publié le 28 Juillet 2009

                                                                                                            Stefan Zweig

     Nous sommes au début des années 1900 à Monte-Carlo. Toute la société bourgeoise de l'hôtel, est scandalisée par le comportement de madame Henriette qui, sur un coup de tête est partie avec un jeune homme inconnu, abandonnant ainsi toute sa famille.
     Seul le narrateur tente d'expliquer le drame, et à sa grande surprise, une femme âgée, des plus distinguées se met à lui conter sa propre histoire, celle qu'elle a vécue bien des années auparavant.
     Tout comme madame Henriette, madame C a été saisie d'une grande passion pour un jeune homme qu'elle avait rencontré au Casino.

     Bouleversée par la détresse de cet homme énigmatique et désirant éviter une terrible catastrophe, elle le suit dans une intention tout à fait louable, pour lui porter secours, mais se trouve entrainée malgré elle dans une situation inouïe, pour une femme de sa condition. Plus tard, réalisant pleinement l'horreur de son acte, honteuse, elle décide de prendre la fuite, mais se penchant une dernière fois sur le jeune homme, elle lui trouve un air des plus aimables. Convaincue alors du bien-fondé de son aide, elle décide sans plus d'hésitation d'aller jusqu'au bout de son action, et l'hommage de cet homme reconnaissant, l'émeut profondément. Elle réalise alors à cet instant que son attirance pour ce jeune homme est bien plus intense qu'elle ne croyait et le mépris de cet homme la blesse extrêmement.

 
"Pourquoi le dissimuler? Je ne résistai pas à ce regard. La gratitude rend heureux parce qu'on en fait si rarement l'expérience tangible; la délicatesse fait du bien, et, pour moi, personne froide et mesurée, une telle exaltation était quelque chose de nouveau, de bienfaisant et de délicieux  

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature autrichienne

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Publié le 27 Juillet 2009

Revenue de mes vacances toujours trop courtes, je remercie tous les blogueurs et blogueuses qui ont visité mon humble blog et qui y ont laissé un sympathique commentaire.



 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Notes personnelles.

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Publié le 9 Juillet 2009

Je m'en vais pour quelque temps et souhaite à tous ceux qui ont le privilège de partir de très bonnes vacances, et à ceux qui malheureusement, sont obligés de rester, d'en profiter tout de même.
A très bientôt!.

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Notes personnelles.

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Publié le 6 Juillet 2009

                                                                                                      Philippe Claudel 

    L'histoire se passe un an après la fin de la guerre. Un crime vient d'être commis.
   

    La quarantaine d'hommes rassemblés à l'auberge Schloss demande à  Brodeck d'écrire un rapport sur l'évènement tragique qui vient de se produire. Contraint d'accepter, Brodeck relate minutieusement tout ce qui a trait à l'Ereignies : l'occupation des Fratergekeime, la scandaleuse collaboration des villageois. Enfin l'arrivée de l'Anderer au village - un étranger, qui surprend tout le monde par son comportement mystérieux, de surcroît parlant peu, dessinant et écrivant on ne sait quoi dans son petit carnet noir. Un climat de méfiance s'établit tout de suite autour de cet homme, bien que celui-ci soit tranquille et paisible.
   
    Brodeck est lui-même un homme doux, mais tourmenté par ce qu'il a vécu d'atroce dans les camps de la mort dont il est sorti miraculeusement au prix de grands sacrifices. Le rapport qu'il écrit est comme une longue confession douloureuse dans laquelle il raconte les atrocités qu'il a vu commettre: les silences, les lâchetés qui poussent les hommes à trahir, à tuer, l’égoïsme aussi, le désir d'oublier, de ne plus souffrir par le rappel de la conscience. Brodeck raconte aussi sa propre souffrance qu'il a osé confier à l'Anderer qu'il estimait pour son esprit fin et cultivé.

   
    Quelque temps après l'arrivée de l'étranger une cérémonie de bienvenue est organisée pour lui, par le maire, à laquelle tous les villageois sont conviés. Le lendemain pour remercier du bon accueil, l'Anderer invite les habitants du village pour une petite fête au cours de laquelle il leur présente des portraits les représentant tous. Mais ces portraits sont si ressemblants qu'ils agissent comme des miroirs dans lesquels tout un chacun peut se reconnaître et se retrouve confronté à sa propre vérité, à sa veulerie, sa haine, sa saleté, ses monstruosités. Les hommes du village ne peuvent supporter ce regard qui pénètre leur être intérieur et décident de passer à l'acte.
   Le maire, après lecture du rapport de Brodeck, décide de ne pas en tenir compte car dit-il, ce qu'il faut regarder, c'est le lendemain  et pour pouvoir vivre il faut oublier le passé, or celui-ci appartient à la mort. "Le troupeau compte sur moi pour éloigner tous les dangers, et de tous les dangers, celui de la mémoire est un des plus terribles,... Brodeck lui répond: "Tu as brûlé du papier, tu n'as pas brûlé ce que j'ai dans ma tête !

    Brodeck a beaucoup souffert à cause de la lâcheté des villageois. Pourtant, il leur donne comme excuse la peur qui les a poussés à agir comme ils l'ont fait. Il raisonne ainsi parce qu'il sait au fond de lui-même qu'il est comme eux, capable des pires atrocités devant des situations fatales.
   
     J'ai beaucoup aimé cette œuvre qui est une véritable remise en question et un rappel du devoir de mémoire.

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

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