Publié le 31 Août 2009

                                                                                                             Klaus Mann  

    Klaus Mann était un écrivain allemand, né en 1906 à Munich et décédé en 1949 à Cannes, fils de Thomas Mann.
     Nous entrons avec lui dans l'univers du théâtre dans les années 1930, alors que la société allemande, frappée d'aveuglement, attendait du Fuhrer une Allemagne nouvelle, malgré l'installation des premiers camps de concentration.

    Hendrik Hofgen est un très grand comédien. Toute sa vie ne tourne qu'autour du théâtre dans lequel il excelle, jouant tous les rôles à la perfection, sachant se glisser dans la peau de tous ses personnages, les faisant vivre avec vivacité à travers lui. C'est cette aptitude géniale qui attire en foule les berlinois qui reconnaissent en Hofgen un acteur de grand talent.


     Hendrick vit en Allemagne sous le régime national-socialiste. Petit à petit il ne peut ignorer les atrocités qui se commettent journellement. Mais il préfère fermer les yeux car sa carrière est en jeu. Non, tout ceci n'est pas son problème, il n'y peut rien, il n'est pas responsable de tout cela. D'ailleurs est-ce bien vrai? N'exagère t-on pas? Lui, il fait du théâtre, rien que du théâtre, il n'y a que ça qui compte. Il accumule les succès, il faut qu'il monte, monte encore, toujours plus haut, jusqu'au sommet. Pour y parvenir, il fait des sacrifices, renonçant à certaines commodités, mais écrasant ainsi beaucoup de monde:
    "Et vous, cher monsieur Hofgen, vous serez de ceux qui sautent le plus gracieusement par-dessus les cadavres. Vous êtes un très charmant fils du monde souterrain - rien d'étonnant si monsieur le président du Conseil vous distingue."
    Un soir enfin il a la possibilité  de jouer devant "l'obèse", (Goering) et c'est le rôle de Méphisto qu'il interprète: Méphisto Phélès le diable. Les deux hommes sont en face l'un de l'autre et le jeu d'Hofgen renvoie subtilement l'image diabolique du dictateur.
   

    Plus tard, Hofgen joue Hamlet, mais il le joue mal ne parvenant pas à entrer dans le personnage du prince danois et pour cause: "Tu n'es pas Hamlet, lui répondait le prince. Tu n'as pas la noblesse que seules donnent la souffrance et la connaissance. Tu n'as pas assez souffert et ce que tu as connu n'a pas eu à tes yeux plus de prix qu'un titre séduisant et des appointements considérables. Tu n'es pas noble, car tu es le singe du pouvoir, un clown pour la distraction des assassins."

     Ce que j'en pense:
J'ai beaucoup aimé ce livre pour les descriptions que l'auteur fait du monde du théâtre dans cette époque troublée, et particulièrement la description que Klaus Mann fait du comportement ambigu de quelques acteurs face aux atrocités du nazisme.


Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature allemande

Repost0

Publié le 15 Août 2009

    L'histoire se passe sous le règne de la redoutable et cruelle Anna Ivanovna, Tsarine de Russie au dix-huitième siècle. Cette nièce de Pierre le Grand, qui avait un goût prononcé pour les êtres difformes, dont elle faisait ses bouffons, leur avait aménagé tout un étage de son immense palais.
     Vassia est nain, et vit caché à la campagne pendant de nombreuses années. A vingt-deux ans, ses parents, pour toucher d'importants avantages, s'avisent de le proposer à l'impératrice pour son amusement personnel. Vassia sous la pression de ses parents est contraint d'accepter et devient entre les mains de l'impératrice ni plus ni moins qu'un jouet. Car Anna Ivanovna ne fait jamais que ce qu'elle veut de ses bouffons. Ils sont à sa merci, doivent obéir au moindre de ses caprices, ne peuvent prétendre à aucune vie privée, ni prendre la moindre décision personnelle. Et c'est ainsi que la Tsarine a la fantaisie de marier Vassia à la très séduisante Nathalie. L'union se révèle réussie à la surprise générale, mais le bouffon, au bout de quelque temps se heurte à de nouvelles difficultés.

     Ce que j'en pense.
Ce n'est pas le meilleur livre d'Henri Troyat, toutefois, on suit avec émotion les péripéties de cet être défavorisé mais d'une grande sensibilité.

Extrait

    "Tu as de la chance qu'il soit nain. Pendant plus de vingt ans, tu l'as caché comme un objet de honte. Et cet objet de honte est peut-être le trésor de guerre de la famille. Peut-être est-ce lui qui assurera ta prospérité! Il est grand temps de tirer Vassia de l'oubli et d'exploiter la situation auprès de Sa Majesté."


 

Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 13 Août 2009

                                                                                                      Michel Tremblay

    Michel Tremblay est dramarturge et romancier québécois.  

 
   Tout le monde connait ce sifflement strident de la bouilloire qui nous avertit que l'eau est chaude et que nous pourrons bientôt déguster avec délectation une bonne tasse de thé. Toutefois, dès que nous l'entendons, nous nous levons promptement du canapé dans lequel nous sommes confortablement installés, car ce bruit est insupportable et nous perce le tympan.
     Alors, avoir ce bruit aigu constamment dans l'oreille!!!
 Simon est victime de ce bruit infernal qu'on appelle acouphène. Tout d'abord, il ne peut croire qu'il est atteint de ce mal et court chez le médecin dans l'unique but d'être rassuré sur son état de santé. Mais petit à petit, l'affreuse réalité s'impose à lui et il se trouve dans l'obligation de vivre avec cet handicap. Il essaie alors toutes sortes de stratagèmes pour supporter cette douleur.  Mais c'est dur, très dur. Il passe par tous les stades de la révolte et du découragement le plus profond, mais finit par envisager lucidement la suggestion du médecin parce qu'il le voit bien, il n' y a pas d'autre solution.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature québécoise

Repost0