Publié le 12 Septembre 2008

André Gide

     Un pasteur ramène chez lui une jeune fille aveugle et entreprend de l'éduquer pour l'amener à la vie véritable. Or, Gertrude se révèle intelligente, douce et docile. Le temps passant, à leur insu, un lien plus profond se tisse entre le maitre et l'élève. Le pasteur ne s'en aperçoit pas, convaincu qu'il est d'accomplir une bonne action, et de devoir s'occuper de cette jeune fille, de son âme en particulier. Mais la présence de Gertrude gène Amélie, l'épouse du ministre, qui voit très bien que son mari s'attachant trop à son élève, s'éloigne d'elle et délaisse sa famille.

      On fait forcément la comparaison entre les deux femmes: l'une pratiquement sans défauts,( mais on prend soin de lui cacher beaucoup de choses désagréables), l'autre, amère, aigrie, jalouse, mais ces réactions sont compréhensibles.
    Le comportement de ecclésiastique est discutable, car bien que s'appuyant sur les textes bibliques, y trouvant prétexte, croyant bien faire, son action envers Gertrude, que l'on pourrait qualifier de bonne, ne l'est pas en réalité, puisque ce faisant il est amené à mépriser sa femme.
    Gertrude, que j'ai trouvée quelques fois agaçante de trop de perfection, se rend compte de la souffrance d'Amélie, et l'on s'aperçoit finalement, que l'aveugle n'est pas celui qu'on croit.


Extraits
    "-Je te l'ai dit, Gertrude: ceux qui ont des yeux sont ceux qui ne savent pas regarder."

Hibiscus

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français

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