Publié le 23 Mars 2009

     Félix et Marie s'aiment, mais Félix est atteint d'un terrible mal qui lui ôte tout espoir de se rétablir. Conscient que ses jours sont comptés, il refuse de se bercer d'illusions, décide de regarder la réalité en face et engage ses proches à faire de même. Néanmoins, le temps passant, il est de plus en plus difficile au malade de persévérer dans cette attitude, car s'affaiblissant de plus en plus, il parvient de moins en moins à contrôler ses émotions. En effet la peur s'installe avec tout son cortège d'amertume et de colère.. A tel point qu'il songe à mettre fin à ses jours en y entraînant Marie. Mais celle-ci, pleine de santé et de vie, recule avec effroi devant cette requête morbide.

        L'auteur décrit d'une façon fine et sensible le refus de la mort et l'attachement à la vie.

    "Comme il maudissait l'heure où l'incertitude sur son cas l'avait conduit chez ce médecin auquel, à force de mensonges et par l'étalage d'une force d'âme illusoire, il avait arraché la vérité entière, impitoyable. Dans quelques recoins de son cœur était tapi un espoir perfide, séducteur, qui ne l'abandonnerait jamais complètement."

"-Moi aussi je me sens tenu de dissimuler tandis qu'en vérité j'éprouve une peur immense, ravageuse, dont les êtres bien portants n'ont aucune idée, et cette peur les étreint tous, y compris les héros et les philosophes."

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature autrichienne

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Publié le 15 Mars 2009

                                                                                                     J.M.G Le Clézio   

L'auteur raconte son séjour en Afrique, au Cameroun d'abord, puis au Nigéria. La première impression qu'il a de ce pays gigantesque, c'est la liberté dont il profite à l'envi. Les paysages l'émerveillent, il se sent bien dans ce pays.     Il parle de son père, médecin de son état, exerçant son métier avec dévouement, vivant dans la brousse, s'adaptant à la vie des autochtones, vivant comme eux, s'immergeant dans l'Afrique. Quand la guerre éclate, le père ne peut rejoindre sa famille pour la secourir et ce sont de longues années de solitude, de souffrance, d'amertume qu'il est obligé de subir, d'autant plus que son travail devient de plus en plus éprouvant. Dans ces conditions, l'Afrique qu'il aimait tant, dont il n'avait de cesse de contempler les merveilleux paysages, lui devient hostile, il n'est plus heureux.

   Quand, lors de la retraite, cet homme revient en France, usé, maussade, mélancolique, l'enfant ne le reconnait pas, son père est devenu pour lui un étranger qu'il ne comprend pas. Vingt-deux ans d'Afrique ont transformé cet homme au point qu'il ne parvient pas à se réadapter à son pays, et c'est pour lui et les siens, une douleur supplémentaire.

    Extraits : "Enfin, à l'extérieur, c'est l'océan immense des Africains, qui ne connaissent des Occidentaux que leurs ordres et l'image presque irréelle d'une voiture carrossée de noir qui roule à toute vitesse dans un nuage de poussière et qui traverse en cornant leurs quartiers et leurs villages.
C'est cette image que mon père a détesté. Lui qui avait rompu avec Maurice et son passé colonial, [...] ne pouvait pas ne pas vomir le monde colonial et son injustice outrecuidante."

"22 ans d'Afrique lui avaient inspiré une haine profonde du colonialisme sous toutes ses formes."


   Ce que j'en pense:
En dehors de la description de l'Afrique, J.M.G Le Clézio souligne le problème de la colonisation, mais aussi les conséquences de l'éloignement et celles du retour d'un pays si différent du sien.

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

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Publié le 4 Mars 2009

    Tout au plus quatre mètres carré. Une porte en bois massif dédoublée d'une grille espacée  d'un mètre. Dans un coin, une chiotte turque, et, distant d'un autre mètre, un lavabo incrusté dans le mur dont l'ouverture se faisait au-dessus du chiotte. Une plaque de béton dans le coin opposé prenait forme de lit. Le soir, vers 19 heures, nous rentrions un matelas en mousse que nous sortions le matin vers 7 heures. Une table de béton incrustée dans le milieu du mur en vis-a-vis du lit. Un tabouret en trépied me permettait de m'asseoir en courbant la colonne vertébrale. Hors de portée, un haut-parleur crachait de la musique... RTL de 8 heures à 22 heures, heure de l'extinction des feux. Droit à une heure promenade le matin et une heure l'après-midi, à des horaires différents.

Joël

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Lettres

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