Publié le 23 Mars 2009
Félix et Marie s'aiment, mais Félix est atteint d'un terrible mal qui lui ôte tout espoir de se rétablir. Conscient que ses jours sont comptés, il refuse de se bercer d'illusions, décide de regarder la réalité en face et engage ses proches à faire de même. Néanmoins, le temps passant, il est de plus en plus difficile au malade de persévérer dans cette attitude, car s'affaiblissant de plus en plus, il parvient de moins en moins à contrôler ses émotions. En effet la peur s'installe avec tout son cortège d'amertume et de colère.. A tel point qu'il songe à mettre fin à ses jours en y entraînant Marie. Mais celle-ci, pleine de santé et de vie, recule avec effroi devant cette requête morbide.
L'auteur décrit d'une façon fine et sensible le refus de la mort et l'attachement à la vie.
"Comme il maudissait l'heure où l'incertitude sur son cas l'avait conduit chez ce médecin auquel, à force de mensonges et par l'étalage d'une force d'âme illusoire, il avait arraché la vérité entière, impitoyable. Dans quelques recoins de son cœur était tapi un espoir perfide, séducteur, qui ne l'abandonnerait jamais complètement."
"-Moi aussi je me sens tenu de dissimuler tandis qu'en vérité j'éprouve une peur immense, ravageuse, dont les êtres bien portants n'ont aucune idée, et cette peur les étreint tous, y compris les héros et les philosophes."