La maison de Matriona

Publié le 31 Décembre 2018

Alexandre Soljenitsyne

Dans cette nouvelle Alexandre Soljénitsyne nous fait entrer dans la Russie profonde, loin des villes, dans un milieu simple et modeste.

En été 1956, un homme recherchant la tranquillité se présente chez Matriona pour la location d'une chambre.

Cette femme d'une soixantaine d'années, vit seule dans son izba. Elle est discrète, parlant peu. Une maladie inconnue la cloue de temps en temps sur son poêle, mais à part cela c'est une femme pleine d'énergie, de vivacité, qui aime travailler, trouvant d'ailleurs dans l'activité une satisfaction saine. Elle rend aussi toutes sortes de services à ses voisins, même si aucun d'entre eux ne songe à lui proposer la plus petite aide. La vie n'est pas facile pour Matriona. Elle reçoit donc Ignatitch, lui aménage un coin dans la grande pièce envahie de ses ficus, et lui fait la cuisine. Une bonne entente s'établit entre eux. Certes les conversations ne sont pas très élevées, mais Matriona, petit à petit confie à son locataire tous ses petits soucis quotidiens, qui dans cette Russie de l'époque, lui compliquent la vie.

Tout va donc bien dans cette maison jusqu'au jour où arrive le beau-frère de cette femme simple, qui se met en tête de revendiquer son droit; cet homme qui a été autrefois son fiancé...

 Extraits: Mais ce n'était pas la faute de Matriona: le beurre n'existait pas davantage à Torfoprodukt, la margarine, on se l'arrachait, et seul était accessible un mélange de graisses de basse qualité.

    Mais si le poêle russe est parvenu du lointain âge de pierre jusqu'à nos ancêtres, c'est pour la bonne raison que, mis en marche une fois pour toutes au petit matin, il garde toute la journée à la bonne température la pâtée des bêtes et la nourriture de l'homme. Et, de surcroit, on y dort au chaud.

 

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature russe

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