Un fils obéissant
Publié le 16 Novembre 2018
Laurent Seksik
Né à Nice en 1962, médecin de formation, mais passionné d'écriture.
Il s'agit de son neuvième roman. après avoir écrit entre autres, L'exercice de la médecine, Les Derniers jours de Stéfan Zweig, Le cas Eduard Einstein et Romain Gary s'en va t'en guerre.
Résumé.
Laurent Seksik se rend en Israël se recueillir sur la tombe de son père, mort il y a un an. Dans l'avion qui l'emporte au départ de Nice, il converse avec sa voisine, qui, sans scrupules, lui pose des questions sur sa vie.
Alors il revient sur son passé en relatant ses rapports avec son père qui lui racontait les histoires de la famille: celle de son grand-père Albert cordonnier de son métier, revenu des tranchées malade; et du grand-oncle Victor. Le père de celui-ci, Jacob, à la fois poète et chimiste avait inventé une boisson au goût de paradis: la Jacobine, eau gazeuse et miraculeuse.
Laurent a accompli la volonté de ses parents. De sa mère qui voulait qu'il devienne médecin et il est devenu médecin, de son père qui désirait qu'il devienne écrivain et il est devenu écrivain.
Mais pourquoi a t-il agi ainsi et s'est-il senti obligé d'obéir à ses parents?
Ce livre raconte la relation touchante entre un père et son fils. En effet Laurent Seksik avait une relation solide avec son père qui l'aimait et qu'il aimait; son père était bon pour lui, se souciait de lui, parlait avec lui, était très attentif. Un courant sain passait entre les deux hommes Si le père exerçait une pression sur son fils, celle-ci était telle que le fils pouvait tout à fait l'accepter sans éprouver de frustration car cette pression laissait sa part à la liberté.
Plus tard, Laurent Seksik abandonne la médecine pour se consacrer à l'écriture, car pour lui elle est sa vocation. Il faut qu'il écrive. Quand il fait part de sa décision à son père, qui tenait à ce que les règles établies soient respectées, il a la surprise de l'entendre dire: Parce que c'est peut-être bien de faire deux choses à la fois, mais c'est encore plus beau de pouvoir vivre de sa passion.
"L'hospitalisation pour ma néphrite juvénile dura une semaine entière. Chaque jour mon père vint me conter l'histoire de son oncle comme un oiseau donne la becquée à l'oisillon. Il s'appliquait à raconter, avec fougue et concentration, successivement jovial et triste, devenant tour à tour tous les personnages."