litterature belge

Publié le 29 Mars 2019

Georges Simenon

Wikipédia

L’œuvre est rédigée en deux tomes. Le premier décrit plus particulièrement la vie ordinaire avec ses aléas, de Désiré Mamelin et d'Elise. Le second, celle de leur fils Roger avec toutes leurs évolutions au cours des évènements politiques et autres.

"On est à la fin mars, et il y a encore de la glace sur l'étang aux canards, boulevard d'Avroy; les pas font craquer les allées de buis sombres où gesticulent des statues exsangues.

La ville est vide, plate comme une carte postale à un sou; on la dirait, elle aussi, en noir et blanc, à peine rehaussée d'un lavis rose bonbon du côté du couchant."

"Désiré Mamelin, employé d'assurances, et sa jeune femme, Élise Peters, habitent un deux-pièces, rue Léopold, à Liège, où Élise met au monde un garçon, Roger, le . Les deux époux, issus de la petite bourgeoisie commerçante et catholique, appartiennent chacun à une famille nombreuse dont le réseau absorbe presque entièrement leurs relations sociales. Chez les Mamelin, une vie patriarcale détermine des habitudes quasi rituelles auxquelles se conforme Désiré, optimiste, débonnaire, régulier en tout. Du côté Peters, le clan est moins stable, plus divisé. Différant d'un mari qu'elle juge trop peu sensible, Élise se montre dolente et larmoyante. Deux de ses sœurs sont hystériques. Son frère aîné, Léopold, le marginal de la famille, est buveur et anarchiste : c'est à partir de lui que se dessine l'aventure du jeune Félix Marette, recherché à Liège pour un attentat et obligé de fuir en France où il trouvera à se fixer, non sans mal. Le ménage Mamelin quitte son logement exigu pour un appartement rue Pasteur, puis pour une maison rue de la Loi. Élise réalise ainsi son rêve : prendre des locataires qui seront, au besoin, des pensionnaires ; en général, ce seront des étudiants étrangers (russes ou polonais).

Entre-temps, Roger grandit, fait ses premières découvertes – images et sensations –, fréquente l'école des Sœurs, puis l'institut des Frères, toujours dans le quartier des Mamelin, sur la rive droite, en Outremeuse. La fin de ses classes primaires – il sort premier – coïncide avec le début de la guerre de 1914. Les pensionnaires d’Élise se sont dispersés. Roger entre en 6e latine, au collège Saint-Louis, chez les Jésuites. On le croit promis à la prêtrise. Mais, pendant les vacances qu'il passe à Embourg, dans la campagne liégeoise, une idylle avec une adolescente lui révèle la sexualité. Dorénavant, c'est au collège Saint-Servais, l'autre établissement des Jésuites fréquenté par les fils de la grande bourgeoisie, qu'il poursuivra ses études en section moderne-scientifique. Il a pris goût à la pipe et à la lecture des romans. La guerre amène d'autres changements. Les Mamelin ont déménagé pour la rue des Maraîchers, où Élise a renouvelé ses locataires : des officiers allemands plutôt discrets et une vieille fille qui exaspère Roger jusqu'à l’écœurement. La transformation de l'adolescent va s'opérer petit à petit, au hasard des rencontres, parfois douteuses, des curiosités, souvent malsaines, et sous l'influence d'une parenté où les oncles et tantes comptent moins que les cousins et cousines et leurs amis. Les restrictions se font sentir ; les plaisirs n'en deviennent que plus tentants qui incitent Roger à puiser dans la caisse d'un de ses oncles. Son émancipation lui attire des scènes orageuses avec sa mère. Il joue au jeune homme, fait à l'occasion du marché noir, se détache de ses études qu'il abandonne à la veille des examens de troisième, au moment où son père ressent les premières atteintes d'une angine de poitrine. Roger va donc chercher un emploi. Engagé chez un libraire qui tient un cabinet de lecture, il est bientôt congédié pour avoir contredit son patron. À peine a-t-il le temps de se sentir désœuvré que l'armistice éclate, semant dans la ville un délire de joie bruyante où il est entraîné, indifférent, presque malgré lui."

 

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 23 Novembre 2016

                                                                                                 Georges Simenon

    Une belle personnalité que nous décrit George Simenon dans la personne de Loursat, avocat d'assise. Certes il boit comme un trou, le soin de lui-même laisse à désirer, il grogne plus qu'il ne parle, il vit comme un ours enfermé dans son bureau en désordre. Sa façon d'être, son refus d'entrer dans le moule, l'éloignent de ses relations.

    Pourtant un certain jour, un coup de feu l'oblige à sortir de sa tanière et à sa surprise il découvre un jeune homme inconnu dans une de ses chambres dans un état proche de la mort. L'événement se passant dans sa propre demeure, bien qu'ennuyé et dérangé dans son quotidien tranquille, Loursat est obligé d'intervenir et de se mettre au travail pour débrouiller cette ténébreuse affaire.  Il fait montre alors de trésors de clairvoyance, d'empathie, et de bonté, que nul ne soupçonne derrière son air hargneux.

Du suspense, un agréable moment de lecture.

Bruxelles.

Bruxelles.

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Rédigé par Alicia

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Publié le 28 Octobre 2009

                                                                                                    Georges Simenon

    Monsieur Monde quitte sa maison ce matin- là comme à l'accoutumée. Il est las. il courbe les épaules, accablé par de lourds fardeaux, il n'en peut plus, il souffre d'un manque de reconnaissance. Aujourd'hui c'est son anniversaire. Mais va t-on penser à le lui souhaiter? Soudain l'idée de s'en aller  le saisit et il prend le train pour aller loin, très loin de tous ses problèmes qui lui pèsent tant.
     Seul, il revoit sa vie. il n'a jamais voulu faire autrement que tout le monde: il s'est marié, a eu des enfants, une bonne situation, alors qu'est ce qui n'a pas marché?
    Dans le Midi, il rencontre une femme qu'il secourt et qui lui procure un travail, il retrouve aussi sa première épouse tombée dans une situation difficile et qu'il secourt également.
    Pendant qu'il prend soin de cette dernière, il se surprend à penser à sa famille. et constate qu'il la voit autrement; il parvient enfin à la regarder de façon juste. L'isolement dans lequel il a vécu pendant ces quelques mois lui a ouvert les yeux sur certaines réalités, lui a donné de la force, et désormais, il se sait capable de maîtriser sa vie et tout ce qui en découle.


   "Des larmes jaillissaient de ses paupières closes, qu'elles gonflaient au passage. Ce n'étaient pas des larmes ordinaires. Elles jaillissaient sans fin, tièdes, et idéalement fluides, d'une source profonde, se pressaient à la grille des cils et roulaient enfin, libérées le long des joues, non en gouttes isolées, mais en ruisseaux zigzagants...

    "C'était tout. Il était détendu. Il était dans la vie, aussi souple, aussi fluide que la vie
."


    J'ai bien aimé le personnage de monsieur Monde que j'ai trouvé très attachant dans son humanité, attentif à l'autre, sensible et discret.


 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 9 Juillet 2007

                                                                                                       Yun Sun Limet 

    Yun Sun Limet est née à Séoul, en Corée du Sud, de nationalité belge et d'expression française. Après avoir longtemps vécu en Belgique, elle s'est installée à Paris.
  
  Les Candidats est son premier roman.

    Un couple dans la crainte d'une catastrophe mortelle, qui priverait leurs deux enfants de parents, écrit un testament olographe dans lequel, il désigne quatre familles parmi leurs amis intimes, susceptibles de les prendre en charge .

    Mon opinion:
    L'idée est bizarre et tout à fait irréaliste. Par contre, les problèmes douloureux auxquels se heurtent ces couples les obligent à reconsidérer cette demande d'adoption.

   Bien que ne m'ayant pas trop plu, ce livre est intéressant à lire.

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Rédigé par Alicia

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