L' Africain
Publié le 15 Mars 2009
J.M.G Le Clézio
L'auteur raconte son séjour en Afrique, au Cameroun d'abord, puis au Nigéria. La première impression qu'il a de ce pays gigantesque, c'est la liberté dont il profite à l'envi. Les paysages l'émerveillent, il se sent bien dans ce pays. Il parle de son père, médecin de son état, exerçant son métier avec dévouement, vivant dans la brousse, s'adaptant à la vie des autochtones, vivant comme eux, s'immergeant dans l'Afrique. Quand la guerre éclate, le père ne peut rejoindre sa famille pour la secourir et ce sont de longues années de solitude, de souffrance, d'amertume qu'il est obligé de subir, d'autant plus que son travail devient de plus en plus éprouvant. Dans ces conditions, l'Afrique qu'il aimait tant, dont il n'avait de cesse de contempler les merveilleux paysages, lui devient hostile, il n'est plus heureux.
Quand, lors de la retraite, cet homme revient en France, usé, maussade, mélancolique, l'enfant ne le reconnait pas, son père est devenu pour lui un étranger qu'il ne comprend pas. Vingt-deux ans d'Afrique ont transformé cet homme au point qu'il ne parvient pas à se réadapter à son pays, et c'est pour lui et les siens, une douleur supplémentaire.
Extraits : "Enfin, à l'extérieur, c'est l'océan immense des Africains, qui ne connaissent des Occidentaux que leurs ordres et l'image presque irréelle d'une voiture carrossée de noir qui roule à toute vitesse dans un nuage de poussière et qui traverse en cornant leurs quartiers et leurs villages.
C'est cette image que mon père a détesté. Lui qui avait rompu avec Maurice et son passé colonial, [...] ne pouvait pas ne pas vomir le monde colonial et son injustice outrecuidante."
"22 ans d'Afrique lui avaient inspiré une haine profonde du colonialisme sous toutes ses formes."
Ce que j'en pense:
En dehors de la description de l'Afrique, J.M.G Le Clézio souligne le problème de la colonisation, mais aussi les conséquences de l'éloignement et celles du retour d'un pays si différent du sien.