Un chagrin de passage
Publié le 6 Août 2008
Françoise Sagan
La grande peur.
Mathieu est architecte, la quarantaine, apprend chez son médecin qu'il est gravement malade, et qu'il n'en a plus que pour six mois. Sa vie bascule du jour au lendemain. D'abord, il n'y croit pas, cette affreuse nouvelle ne parvient pas à pénétrer dans son esprit.. Mais assez rapidement il réalise l'horreur de sa situation, et celle-ci l'enfonce dans une peur terrible qu'il a du mal à contrôler. Immédiatement, il se met à imaginer ce qui arrivera quand il sera mort, ou plutôt ce qui n'arrivera plus: il ne pourra plus rien faire : plus de projets d'avenir, plus de loisirs, plus d'amour... Et tout cela l'affole.
Mais, il se rend compte aussi, qu'à cause de ce néant, de ce "trou" qui l'attend, ce qui, à ses yeux, avait de l'importance, n'en a plus la moindre maintenant.
Il se doit de prévenir ses proches, ce qu'il fait avec un mélange de crainte, d'appréhension et de questionnement. Car, comment vont-ils réagir?
Cette situation nouvelle lui montre où il en est avec ses relations, entre autres, féminines. Aime t-il ou non? Est-il aimé?
"Et soudain, la réalité de sa mort le frappa comme un coup et le plia en deux sur sa chaise,..."
"Une bête, une poulpe, un insecte impitoyable, en ce moment même vivait, grandissait, développait sournoisement ses griffes, sa mâchoire."
Ce que j'en pense: très bien, intéressante lecture de par son thème.