Le Bonheur du Foyer
Publié le 24 Mai 2008
Romain Rolland
Le père trouve cette musique stupide;
mais Christophe ne s'en lasse pas. Il retient son souffle, il a envie de rire et de pleurer, son cœur est ivre. Il ne sait pas où il est, il déborde de tendresse, il passe ses petits bras autour du coup de sa mère et l'embrasse de toutes ses forces. Elle lui dit en riant:
"tu veux donc m'étrangler?"
Il la serre plus fort. Comme il l'aime!
Comme il aime tout! Toutes les personnes, toutes les choses! Tout est bon, tout est beau... Il s'endort. Le grillon crie dans l'âtre.
Ah! Que c'est bon de vivre!