Publié le 28 Décembre 2020

John Steinbeck 1902-1968

L’œuvre a été adaptée au cinéma avec John Malkovich, (excellent dans le rôle de Lennie) et Gary Sinise dans le rôle de Georges Milton.

Très bien!

Tristesse et compassion envers les deux principaux personnages de ce drame.

L'histoire se déroule dans la riche vallée de la Salinas en Californie. Deux  hommes, Georges Milton, petit et mince, et Lennie Small, grand, fort avec des mains puissantes dont il ne mesure pas la force, arrivent le soir à proximité d'un ranch dans lequel ils veulent travailler. Mais Georges hésite, il prend son temps car son compagnon, gentil certes, mais souffrant d'un handicap mental assez important, peut lui poser beaucoup de problèmes comme il s'est produit dans le passé. Il faut donc le préparer. Georges entreprend alors de lui raconter leur rêve qui est celui d'acheter une petite ferme qui serait bien à eux, dans laquelle ils pourraient planter et élever quelques bêtes, en particulier des lapins; surtout des lapins car Lennie aimant tout ce qui est doux, aime les caresser comme il aime caresser les souris parce qu'elles sont douces. Mais ce rêve ne pourra se réaliser qu'à la condition qu'il n'arrive aucun incident fâcheux qui porterait préjudice à leur travail.

A leur arrivée dans le ranch, Lennie, soumis, se tient coi, mais malheureusement certains travailleurs, en particulier Curley le fils du patron, un homme vil, intrigué par son comportement singulier, lui cherche noise, ainsi que sa femme au comportement provoquant.

"Écoute, Lennie! y a pas de quoi rire avec tout ça. j'ai peur. Tu vas avoir des embêtements avec ce type, Curley. J'ai déjà vu ce genre-là.

les yeux de Lennie s'étaient remplis d'effroi. -J'veux pas d'embêtements, dit-il plaintivement. Georges, tu le laisseras pas me battre,dis?

Lennie est très touchant de par son comportement innocent et vulnérable qui l'entraine jusqu'à la panique  quand il ne comprend pas ce qui se passe ou quand il se sent en danger. Il se défend alors en utilisant sa grande force, mais cette force puissante lui crée un tas de problèmes. Il se réfugie alors près de Georges qui le défend toujours et sans lequel il est perdu.

Georges Milton s'est chargé de Lennie malgré la vie difficile que ce dernier lui fait mener; car à cause de cette assistance, il ne peut garder un travail. et pourtant il persévère dans cette belle amitié. C'est très beau.

Extraits Au soir d'un jour très chaud, une brise légère commençait à frémir dans les feuilles. L'ombre montait vers le haut des collines. Sur les rives sablonneuses, les lapins s'étaient assis, immobiles, comme de petites pierres grises sculptées.

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 28 Décembre 2020

Dans la nuit de l’hiver
Galope un grand homme blanc.
C’est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois,
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid.
Il arrive au village.
Voyant de la lumière
Le voilà rassuré.
Dans une petite maison
Il entre sans frapper
S’assoit sur le poêle rouge
Et d’un coup disparaît,
Ne laissant que sa pipe
Au milieu d’une flaque d’eau,
Ne laissant que sa pipe,
Et puis son vieux chapeau. »
Jacques Prévert

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 13 Décembre 2020

Charles-Ferdinand Ramuz 1878-1947

Superstition.

Sasseneire est un pâturage situé à 2300 mètres d'altitude. C'est un très bon pâturage pourvu d'une très bonne herbe. Mais il est délaissé depuis une vingtaine d'années à cause d'une histoire quelque peu floue que les vieux racontent dans le village. Il parait que ce pâturage est maudit, et qu'il arrive malheur à tous ceux qui y montent pour faire pâturer leurs bêtes.

Cependant le maire ne l'entend pas de cette oreille et décision est prise au conseil municipal, de l'utilisation de cet espace.  Huit hommes se portent donc volontaires, des hommes courageux qui ne croient pas à cette fable.

Joseph est l'un de ces hommes qui monte au pâturage. Il est fiancé à Victorine qui l'attend dans le village.

Au début tout se passe bien. Et tout à coup la maladie commence à atteindre quelques vaches. Il s'agit d'une maladie très contagieuse qui touche même les hommes. Au village les gens attrapent la grande peur et interdisent aux bouviers de revenir au village. Ces derniers se retrouvent complètement isolés et dorénavant, n'ont pas d'autre tâche que d'abattre les bêtes au fur et à mesure que la maladie les atteint et de lutter contre la mort qui s'avance. Mais plus le temps passe, plus le courage abandonne ces paysans, car ils prennent conscience de leur situation dramatique qui les entraine inexorablement vers le gouffre.

Ce que j'en pense: L'histoire est menée d'une façon subtile. Le lecteur raisonnable ne croit pas à toute cette diablerie mais l'auteur insinuant un monde surnaturel, il est obligé de constater, que les prédictions se réalisent: la maladie, l'issue fatale de cet évènement... Il s'interroge: "Y a t-il vraiment quelque chose ou sont- ce les hommes qui, inconsciemment, provoquent l'évènement?" . Car ce que nous croyons c'est ce qui nous arrive. Même si ces hommes ne croyaient pas à cette histoire ils en subissaient à leur insu l'influence néfaste; à cause probablement des doutes qu'ils ne pouvaient s'empêcher d'avoir au plus profond d'eux-mêmes, les vieux insistant fort sur le phénomène paranormal. En fait des accidents surviennent tout le long de l'histoire, mais simplement dus à de l'imprudence et à la désobéissance civile.

L'histoire est intéressante à lire, mais j'avoue avoir du mal avec le style d'écriture de Ramuz qui répète sans arrêt, sous une autre forme ce qu'il a déjà dit. Je trouve cela un peu pesant. Toutefois c'est le seul livre que j'ai lu de cet auteur...

Aujourd'hui le monde entier est touché par la Covid 19. Nous trouvons dans cette histoire tous les éléments que nous vivons, à commencer par la peur.

Extrait: Ils commençaient une nouvelle nuit, et le pire moment de la journée était toujours pour eux ces commencements de la nuit. Ils ont entendu meugler les bêtes dont il y avait de nouveau plusieurs qui venaient d'être atteintes par la maladie, et le troupeau ayant été poussé par eux pour la nuit sous la roche, et là meuglaient les bêtes malades qu'ils ne prenaient plus la peine d'isoler, ayant vu que la précaution ne servait à rien.

Dans les Pyrénées

Charles- Ferdinand Ramuz était non seulement romancier, mais aussi essayiste et poète.

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature suisse.

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