Publié le 12 Août 2019

Jane Austen

Roman qui a été écrit avant Orgueil et préjugés et dont le contenu est intéressant du fait du thème et de la description qu'en fait l'auteur de cette société de la petite noblesse campagnarde, rigide et étriquée.

Devons-nous nous laisser diriger par nos sentiments ou par la raison?

Elinor et Marianne Dachwood sont deux sœurs dépourvues de fortune car à l'époque géorgienne, pendant laquelle a vécu Jane Austen, les filles n'héritant pas, c'est le frère (aîné) qui recueillait tous les biens. Si ce dernier était complaisant il leur attribuait quelque don. Malheureusement pour les filles Dachwood la cupidité de Fanny, leur belle-sœur, les prive de tout avantage. Elles se retrouvent donc dans l'obligation de quitter Norland, leur splendide demeure dans le Sussex, pour se rendre dans le Devonschire où elles louent avec leur mère un petit cottage.

C'est dans cette belle région que Marianne rencontre Willouby. Mais s'appuyant sur les sentiments intenses qu'elle éprouve pour cet homme, elle s'y laisse aller sans retenue et sans méfiance, certaine de la bonté de cette relation qui, à ses yeux ne peut la décevoir. Et pourtant... Marianne est impulsive, du premier mouvement, sans réflexion. Ce comportement qui consiste à dévoiler ses sentiments ou plutôt à trop les dévoiler la met à la merci de personnes mal intentionnées et se retourne contre elle.

Elinor personnifie la raison.  Elle aussi rencontre un jeune homme, (Edward Ferrars), qui lui plait et avec lequel elle envisage la possibilité d'un mariage. Mais contrairement à sa sœur, elle se pose, ne montre rien de ce qu'elle ressent, attend. Cette patience faîte de confiance dans l'autre, permet à tous deux d'assoir, petit à petit, mais de façon solide, une relation profonde et durable.

Du reste, Elinor, grâce à son caractère calme et prudent parvient à contrôler toutes les situations difficiles qui se présentent à elle et à sa famille. C'est une personne de confiance, capable de recevoir les confidences et que l'on consulte volontiers.

Autour de ces deux sympathiques jeunes femmes, gravitent des personnages de caractères divers. John Middleton, exubérant, cordial jusqu'à l'indiscrétion, sa femme très rigide et sa belle-mère, Mrs Jennings débordante d'entrain, de bonne humeur, gentille, mais aussi curieuse et bavarde. Le colonel Brandon, à l'apparence austère et mystérieuse. Les demoiselles Steele, frivoles et sottes.

On ne s'ennuie pas à la lecture de ce roman, on rit plutôt à la rencontre de certains personnages, tant leur comportement peut être ridicule, à la limite de la sottise. C'est tout l'intérêt des histoires de Jane Austen composées de drame et d'humour.

Ce roman a été adapté au cinéma en 2008 par John Alexander, un petit bijou puis en 1995 par Ang Lee.

Elle (Elinor), avait excellent cœur, son caractère était affectueux, et ses sentiments étaient vifs; mais elle savait les gouverner;...

 

Londres

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature anglaise

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Publié le 3 Août 2019

Ondine Valmore

Durant les longs étés, quand la terre altérée
Semble se soulever, blanchie et déchirée,
Pour chercher vainement un souffle de fraîcheur
Qui soulage en passant son inquiète ardeur;
Quand la moisson jaunie, éparse, échevelée,
Se penche tristement sur sa tige brûlée,
Qu’il est doux, sur ces champs tout à coup suspendu,
De voir poindre et grandir le nuage attendu !
Qu’il est doux, sous les flots de sa tiède rosée

De voir se ranimer la nature embrasée,
Et de sentir la vie, arrêtée un moment,
Rentrer dans chaque feuille avec frémissement !
Dans ces vallons étroits, profonds, et solitaires,
Où plonge un jour douteux pesant, plein de mystères ;
Où l’ombre des sapins couvre les champs pâlis,
Loin de l’air et du ciel terrains ensevelis;
Qu’il est doux, au milieu de la sombre journée,
De voir éclore enfin une heure fortunée,
De voir l’astre de feu, que le mont veut cacher,
S’élevant glorieux, dominer le rocher !
Ouvrant sa gerbe d’or sur ce côté du monde,
De ses jets lumineux il l’échauffe et l’inonde,
Et l’aride vallon, semé de mille fleurs,

Resplendira bientôt de divines couleurs!

Les Beaux de Provence

Ondine Valmore était une poétesse et femme de lettres française qui a publié de courts recueils de poèmes et de contes. Malade sa vie durant, elle est morte de la tuberculose en 1853, à l'âge de trente et un an.

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Poèmes, #Classiques français

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