Publié le 3 Mai 2019

Emily Bronté

Histoire de haine et d'amour, Les Hauts de Hurle-Vent est l'unique roman d'Emily Brontë.

En revenant de Liverpool Mr Earnshaw, ramène chez lui, un petit garçon qu'il a trouvé abandonné dans la ville. Immédiatement, Heathcliff est perçu comme l'intrus et Hindley, le fils aîné lui voue  une haine féroce. Catherine, elle, après les premières réticences, développe une amitié profonde puis des sentiments intenses envers Heathcliff qui le lui rend bien.

A la mort du vieil Earnshaw, la situation d'Heathcliff devient tragique car Hindley lui fait payer cher sa présence dans la maison en l'humiliant de toutes les manières possibles. Le privant de toute éducation, il le rend méprisable à la bonne société ainsi qu'à Cathy. Cette dernière, voyant son ami avili à ce point, préfère épouser Edgar Linton, malgré la conviction profonde de son erreur. "Ce n'est pas plus mon affaire d'épouser Edgar Linton que d'être au ciel; et si l'individu pervers qui est ici n'avait pas ainsi dégradé Heathcliff, je n'y aurais jamais songé. Ce serait me dégrader moi-même maintenant, que d'épouser Heathcliff. Aussi ne saura-t-il jamais comme je l'aime;

Heathcliff, désespéré, comprenant que Cathy l'abandonne, quitte le domaine pour revenir quelques années plus tard dans l'intention bien arrêtée de se venger de toutes les humiliations subies.

Le comportement de Heathcliff est odieux mais il inspire la compassion à cause de tout ce qu'il a souffert. Toutefois, bien que présentant une apparence de dureté cruelle, il avoue une sensibilité exacerbée  et sa souffrance, si intense à la mort de Catherine le bouleverse profondément. "Sois toujours avec moi...prends n'importe quelle forme...rends-moi fou! mais ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver. Oh! Dieu! c'est indicible! je ne peux pas vivre sans ma vie! je ne peux pas vivre sans mon âme!"

"Il frappa de la tête contre le tronc noueux; puis levant les yeux, se mit à hurler, non comme un homme, mais comme une bête sauvage frappée à mort...

Pendant les années qui suivent la mort de Cathy, Heathcliff démolit petit à petit la famille Earnshaw, s'accapare de tous leurs biens. Mais alors qu'il arrive à ses fins, il se rend compte qu'il n'a plus le goût à la vengeance.

La  douleur de Catherine n'a d'égale que celle d'Haethcliff. Souffrant d'un sentiment de culpabilité, écartelée entre son amour pour Heathcliff,et son mariage avec Edgar Linton, voulant concilier les deux parties adverses, la jeune femme finit par tomber malade. Sur son lit de mort Heathcliff lui reproche la part qu'elle a pris à sa propre mort: "Vous m'apprenez maintenant combien vous avez été cruelle...cruelle et fausse. Pourquoi m'avez-vous méprisé? Pourquoi avez-vous trahi votre cœur, Catherine? Je ne puis vous adresser un mot de consolation. Vous avez mérité votre sort. Vous vous êtes tuée vous-même.   Vous m'aimiez...quel droit aviez-vous alors de me sacrifier-...

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature anglaise

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Publié le 1 Mai 2019

Victor Hugo

Premier Mai

Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.

Je ne suis pas en train de parler d'autres choses.

Premier Mai ! L'amour gai, triste, brûlant, jaloux,

Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;

L'arbre ou j'ai, l'autre automne, écrit une devise,

La redit pour son compte et croit qu'il l'improvise ;

Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,

Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en cœur ;

L'atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine

Des déclarations qu'au printemps fait la plaine,

Et que l'herbe amoureuse adresse au ciel charmant.

A chaque pas du jour dans le bleu firmament,

La campagne éperdue, est toujours plus éprise,

Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise

Envoie au renouveau ses baisers odorants ;

Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,

Dont l'haleine s'envole en murmurant : Je t'aime !

Sur le ravin, l'étang, le pré, le sillon même,

Font des taches partout de toutes les couleurs ;

Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;

Comme si ses soupirs et ses tendres missives

Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,

Et tous les billets doux de son amour bavard,

Avaient laissé leurs traces aux pages du buvard !

Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,

Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;

Tout semble confier à l'ombre un doux secret ;

Tout aime, et tout l'avoue à voix basse ; on dirait

Qu'au nord, au sud brûlant, au couchant, à l'aurore,

La haie en fleur, le lierre et la source sonore,

Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,

Répètent un quatrain, fait par les quatre vents.

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Poèmes

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