Publié le 23 Janvier 2011

                                                                                                            Stefan Zweig

Recueil de trois nouvelles:

Destruction d'un cœur. La gouvernante. Le jeu dangereux. 

     Salomonsohn est un vieil homme très occupé, qui consent à accompagner pour une fois sa femme et sa fille unique en vacances dans un endroit charmant.  En sortant dans le couloir pendant la nuit, pour soulager la douleur lancinante qui le tenaille sans cesse, il surprend une ombre féminine sortant d'une chambre qui n'est pas la sienne. Il réalise que cela ne peut être que sa fille, sa fille chérie et cette découverte le bouleverse complètement. Comment a t-elle pu? 

     A cause de l'image idéale qu'il s'est fait de sa fille, ce père est cruellement déçu  par ce comportement qu'il juge licencieux, mais pour autant, il ne parvient pas à parler à son enfant, comme il devrait le faire, pour éclaircir cette ténébreuse affaire. Il laisse dès lors courir son imagination, s'enferme en lui-même et regarde sa vie. Il constate qu'il n'a jamais vécu que pour sa famille qui, il le voit bien, ne fait montre envers lui, d'aucune reconnaissance, pire, fait comme s'il n'était pas là. A partir de ce moment, ce père aimant, mais incompris, sombre dans une profonde mélancolie, proche de la mort. La mort du cœur qui délivre de toute oppression de toute angoisse, de toute terreur, celle qui permet à l'être humain de survivre dans le plus grand désarroi. Il écoute attentivement son cœur, son cœur qui bat, qui véhicule le sang qui donne la vie. Puis, peu à peu, le silence s'installe, plus aucun bruit, non plus qu'aucune souffrance, plus de douleur, la paix, la délivrance.

   "Et, brusquement, voici qu'un affreux silence se produisit à l'endroit où, tout à l'heure encore, se trouvait ce cœur chaud et coulant goutte à goutte: il y avait là une fissure, un vide sinistre et glacé."... Aucune douleur ne le tiraillai plus, aucun souvenir ne crispait plus ses nerfs torturés; tout, dans on être, était là muet, rigide et pétrifié."...." Rien ne le tourmentait plus, plus rien de douloureux: sans doute, tout son être était maintenant vide et noir comme le creux d'un arbre consumé par le feu."... Et tout à coup, il lui sembla être déjà mort...

    Cette nouvelle est bouleversante par la description que fait Stefan Zweig du profond désespoir de cet homme sensible, qui le pousse à s'enfoncer irrémédiablement dans des régions obscures du cœur dans lesquelles nul ne peut plus l'atteindre.

    

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature autrichienne

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Publié le 9 Janvier 2011

 Honoré de Balzac

    Œuvre parue en 1837, faisant partie des Scènes de la vie parisienne de La Comédie humaine.  

    Au début de l'histoire, un homme, dans un élégant restaurant parisien, surprend la conversation de quatre personnages. Ceux-ci entament une causerie ironique sur la colossale fortune de Rastignac, fortune tout à fait étonnante. 

    On se souvient de Rastignac que l'on rencontre pour la première fois dans "Le Père Goriot".  Il est alors pauvre, vivant dans une obscure pension de famille. Son dénuement est tel qu'il est obligé d'accepter l'aide de sa famille. A l'époque, il est droit, fait montre d'une grande humanité puisqu'il accompagnera le père Goriot à sa dernière demeure. Mais c'est un jeune homme qui a de l'ambition, et qui n'entend pas rester désargenté.  Il comprend que l'intérêt de la vie pour lui, se trouve dans les hautes sphères de la société, et profitant de sa parenté avec madame de Beauséant, il fréquente les salons dans lesquels il rencontre madame de Nucingen dont il devient l'amant. Or, le mari de cette dernière est banquier. Le baron de Nucingen a le génie de la haute finance et manœuvre dans ce milieu en employant, sans aucun scrupule, des moyens frauduleux pour grossir sa fortune. Certaines personnes comme Rastignac, sont utilisées comme des marionnettes que le banquier manipule pour parvenir à ses fins. 

     Rastignac est un gentleman, il a de l'éducation et évolue à l'aise dans le milieu auquel il appartient.et dont il connait tous les rouages. Il est intelligent et réfléchit avec application à la meilleure façon de régler ses affaires, ce qui lui est profitable à plus d'un titre.

     Néanmoins, il n'est pas satisfait de sa  relation avec Delphine de Nucingen qui, tout en lui apportant nombre d'avantages, le met dans une position humiliante pour un homme. Pour lui, il faut rendre ce qu'il prend. Aussi pour sortir de cette situation ambiguë, Rastignac imagine d'enrichir Delphine, qui on s'en souvient, se plaignait dans "Le Père Goriot" de ce que son mari lui comptait sa monnaie. Croyant bien faire, par amour mais aussi par ambition, Eugène de Rastignac s'engage imprudemment dans l'univers de la finance sans se méfier le moins du monde de la corruption du milieu et ne discernant pas la vraie personnalité du Baron de Nucingen.

   

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français

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