Publié le 29 Septembre 2009

Recueil de sept nouvelles dont la première est:      
"La Petite Fille Au Lézard"  


    Le garçon est subjugué par le tableau accroché dans le bureau de son père représentant "La Petite Fille Au Lézard" . Il ne cesse de le regarder, de le contempler, entretenant même avec la petite fille de longs conciliabules.  Posant à son père des questions sur cette toile,  il n'en obtient que des réponses évasives qui ne le satisfont pas. Quand à sa mère, elle nomme la petite fille du tableau :"la petite juive". Pour quelle raison?
    Les relations avec ses parents sont distantes. La mère est froide et le père démissionne un jour de sa fonction de juge sans aucune explication et sombre dans l'alcoolisme.

    L'âge venant, le garçon quitte la maison familiale sans regrets, mais" La Petite Fille au Lézard" le hante. Qui est-elle?  Que représente t-elle?  Qui a peint le tableau? Quelle en est sa valeur? Pourquoi ne le vend-on pas? Autant de questions auxquelles le père refuse de répondre, entretenant un mystère autour de cette toile. Le garçon se met donc à faire des recherches sur l'artiste et découvre petit à petit l'histoire du tableau. C'est un juif qui l'a peint. Mais alors comment cette toile est-elle arrivée dans les mains de son père? Il réalise soudain qu'il ignore tout de ses parents, qu'il ne les connait pas, ne connait pas leur passé. Qu'a fait son père pendant la guerre? il interroge sa mère, qui mise au pied du mur, lui relate ce qu'elle sait. Mais est-ce la vérité? Poussant plus loin ses investigations le garçon apprend toute l'histoire, mais celle-ci reste embrouillée. Alors, désabusé, subodorant quelque chose de laid, et d’innommable, il choisit finalement de se débarrasser de la toile, comme on se débarrasse de quelque chose qui fait mal.

"Le tableau montrait une petite fille avec un lézard. Ils se regardaient et ne se regardaient pas, la petite fille fixant sur le lézard un regard rêveur, le lézard fixant sur la petite fille un œil brillant qui ne regardait pas. Parce que la petite fille avait les idées ailleurs, elle se tenait tellement immobile que le lézard lui aussi était resté figé sur le rocher couvert de mousse où la petite fille était étendue à plat ventre, à moitié accoudée. Le lézard levait la tête et pointait sa langue."

    Ce que j'en pense:
Très bien, j'ai beaucoup aimé l'histoire, le style fluide de l'auteur, sa façon de faire cheminer le personnage du garçon avec toutes ses interrogations, ses recherches et ses tristes découvertes.

Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature allemande

Repost0

Publié le 17 Septembre 2009

                                                                                                          J.M.Le Clésio  

    Fintan Allen est un jeune garçon qui se rend en Afrique avec sa mère  pour vivre avec son père qui réclame leur présence à tous deux . C'est un long voyage pendant lequel Fintan, curieux, regarde, examine et s'émerveille. Sur le bateau qui l’emmène si loin, il se concentre sur ce qu'il voit pour oublier la vie ancienne, celle qu'il est obligé de quitter. Il imagine la maison de bois que son père lui a décrite, les grandes plaines d'herbes et le fleuve immense. Onitsha, c'est aussi la vie facile, la liberté...
     En arrivant, ce qui frappe Fintan, c'est le spectacle extraordinaire du paysage grandiose et les orages d'une telle violence que Fintan en reste tout saisi. Puis petit à petit, il se risque dehors et avec un ami il apprend à maitriser cette nature sauvage et à l'aimer.
 
   Maou, la mère de Fintan est partie parce qu'elle voulait changer de vie et rejoindre l'homme qu'elle aime. Elle est certaine que tout ira bien la-bas, qu'il ne peut rien arriver de décevant; et pourtant... Ce qui l'attend dans cette Afrique dont son mari lui a tant parlé est rude et parfois très dur. Elle va connaître l'ennui, la peur, la maladie et l'hostilité, car choquée, elle prend le parti des noirs exploités. Elle se rend compte aussi que son mari est dans une position inconfortable qui les isole tous trois et finalement une décision arbitraire s'imposera.

    Petite biographie:
J M G Le Clésio écrit ses premiers récits à l'âge de sept ans sur le bateau qui l'emmène avec sa mère au Nigéria pour rejoindre son père qui y est resté pendant la première guerre mondiale.

"L'Africain" relate la vie douloureuse de cet homme.

    L'auteur parle beaucoup dans Onitsha du fleuve Niger qui est impressionnant par sa longueur comme par sa largeur. Il est intéressant à lire.

Le Niger

 

Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 13 Septembre 2009

    Magnifique texte de ce talentueux écrivain disparu en vol en 1944. Saint-Exupéry a écrit cet essai pour son ami Léon Werth, réfugié dans le Jura en 1940, ayant fui le nazisme.
     Je me contenterai de reproduire des extraits qui m'ont particulièrement touchée.


    Le silence
"Il est un silence de la paix quand les tribus sont conciliées, quand le soir ramène sa fraîcheur et qu'il semble que l'on fasse halte, voiles repliées, dans un port tranquille."

    Le désert
"Et comme le désert n'offre aucune richesse tangible, comme il n'est rien à voir ni à entendre dans le désert, on est bien contraint , de reconnaître puisque la vie intérieure loin de s'y endormir s'y fortifie, que l'homme est animé d'abord par des sollicitations invisibles. L'homme est gouverné par l'Esprit. Je vaux dans le désert ce que valent mes divinités."

    Le respect
 "Respect de l'Homme! Respect de l'Homme!... Si le respect de l'homme est fondé dans le coeur des hommes, les hommes finiront bien par fonder en retour le système social, politique ou économique qui consacrera ce respect."


Voir les commentaires

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

Repost0