Publié le 28 Octobre 2008

                                                                                                            Saul  Bellow 

    Leventhal est juif, d'un caractère plutôt taciturne, peu sur de lui, il s'applique à donner satisfaction à son employeur, ne demande rien à personne, il s'occupe de sa famille et désire qu'on le laisse tranquille.
    Pourtant un jour, il croise le chemin d'un certain Allbee qui lui reproche sans ménagement, d'être responsable de sa déchéance. C'est un homme tourmenté qui se met à harceler Leventhal jour et nuit, désirant que ce dernier  "
paie sa faute". Mais quelle faute? Leventhal ne se sent nullement responsable de la situation scabreuse de cet homme, mais ne parvient pas à se débarrasser de ce dernier qui s'installe chez lui contre sa volonté.  Il s'ensuit une tension à peine supportable pour Leventhal. qui essaie tant bien que mal de débrouiller tous les fils emmêles de l'histoire.

    "On ne pouvait pas dire qu'on était maître de soi-même quand il y avait tant de gens par qui on pouvait être humilié."

    Ce que j'en pense:
Je n'ai pas trop aimé cette œuvre. L'auteur décrit, sans les approfondir les sentiments et les états d'âme des deux personnages, et l'on a, dans ces conditions, du mal à les suivre dans leur cheminement psychologique.

Saul Bellow est un écrivain américain, né en 1915 et décédé en 2005. Il a reçu le Prix Nobel de littérature.

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 18 Octobre 2008

Paroles de Poilus  

9 juin 1918.

    Dis-toi bien qu'aucune parole, aucune marque de tendresse ne sera jamais capable de te prouver tant d'Amour que j'ai pour toi. Tu es ma vie, tu es ma joie, tu as illuminé mes jours et tu les a remplis d'un parfum qui enivre, un parfum qui fait aimer la vie, qui la fait trouver belle, même quand les circonstances sont dures ou quand on se sent devenir misanthrope. Petite Aimée, tu es la compagne que j'avais toujours rêvé d'avoir pour traverser la vie et je t'aime... Aimer c'est se donner corps et âme, c'est s'identifier à l'être aimé, c'est souffrir quand il souffre, c'est être joyeux quand il rit, aimer c'est aussi posséder, c'est aussi triompher de la joie de sentir un autre vibrer comme toi... Aimer... C'est tout ce qu'on peut s'imaginer de plus doux, de plus fort, de plus beau. C'est le sacrifice et la possession réciproque de deux êtres unis pour la vie... Ah, Chérie, dis-toi bien tout cela, et dis-toi bien que pour l'amour que j'ai pour toi, je me sens plus fort, je me sens meilleur et je me sens plus joyeux. Et puis je sais et je sens que tu m'aimes autant que je pouvais le désirer et tu as fais de moi un homme heureux et non pas heureux de ce bonheur béat et végétatif dont jouissent les moucherons et les tortues, mais du bonheur actif  puissant, fort et doux que l'homme peut convoiter sur terre.
    Ma petite femme de chair, toi dont les baisers me rendent fort, ma petite femme d'esprit, toi dont j'aime toute la grâce, la générosité et la bonté profonde, je t’aime... je t’aime.
       Je mords tes lèvres aimées et je bois dans ton baiser la force et le bonheur.

 

Georges Pétin
Lettre

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Rédigé par Alicia

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Publié le 11 Octobre 2008

                                                                                                  Jean-Denis Bredin

Cet auteur est avocat et écrivain, membre de l'Académie française.

    Le professeur Hélian est âgé et sur le point de quitter définitivement l'université où il enseigne depuis tant d'années.
    C'est un homme seul qui s'est consacré à son travail. On dit de lui que c'est un excellent professeur et les étudiants se bousculent à ses cours. Néanmoins, Charles Hélian est peu sûr de lui, il vit dans une éternelle crainte: celle de décevoir, de ne pas être à la hauteur, alors il soigne les détails et il imagine ce qu'il ferait s'il était...

    Ce personnage m'a plu par sa grande fragilité et sa sensibilité exacerbée. Il marche comme une ombre, se promenant la nuit, faisant de simples objets, des amis qui ne lui feront jamais de mal... Il pense à sa mère qu'il a perdue dans des circonstances terribles, une douleur jamais guérie.

    "Seul avec soi il n'avait pas de gros problèmes, parfois un peu d'ennui, de la tristesse au petit matin, une tristesse à laquelle il était habitué. Les difficultés ne lui venaient jamais que des autres.. Intéresser, séduire...

    "Sa lampe est semblable, une amie discrète, jamais un mot, jamais un reproche. Elle travaille avec Charles, depuis toujours lui semble-t-il, elle n'a pas d'âge. Ils se sépareront un jour sans un soupir. Elle veille, elle l'aide, elle le cajole, elle pose sur le papier des ombres afin qu'il rêve.
    Charles n'est pas seul du tout. Seul il ne l'est qu'avec les autres
."

 

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 3 Octobre 2008

 Honoré de Balzac  

    L'histoire se passe sous la Restauration française.

 Le père d'Eugénie est un terrible avare qui adore l'or, spécule et fraude.  Sa femme et sa fille qui ignorent ce comportement, subissent tant bien que mal la tyrannie du père Grandet. Car il fait régner la peur dans la maison, à tel point que les deux femmes tremblent devant lui. Tout est restreint dans le logis, tant le feu que la nourriture. Eugénie étant pourvue d'un caractère doux et paisible, ne proteste pas contre ces brimades.

     Mais quand son cousin Charles survient, Eugénie découvre en elle-même des sentiments inconnus et s'émeut de la triste situation dans laquelle se trouve le jeune homme. Par amour pour lui, elle ose braver son père ce qui lui coûtera une affreuse punition. Si Eugénie ne se rend pas vraiment compte de sa richesse, les habitants de Saumur, eux, ont la certitude que le vieillard est très riche et les prétendants ne manquent pas à la jeune fille.
    Le temps passant, Charles revient, mais c'est un homme nouveau qu'Eugénie ne reconnaît pas et qui l'oblige à renoncer aux projets qu'elle avait formés.
    Le temps passant encore, la douce jeune fille, déçue par l'être humain, s'enferme dans une solitude mélancolique et finit par vivre de façon austère tout comme le faisait son père.

 

      "La vue de l'or, la possession de l'or était devenue sa monomanie. Son esprit de despotisme avait grandi en proportion de son avarice, et abandonner la direction de la moindre partie de ses biens à la mort de sa femme lui paraissait une chose contre nature."

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français

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