Publié le 28 Août 2007

                                                                                           Guy de Maupassant 

    Né en 1850, décédé en 1893.
Beaucoup d'éléments autobiographiques dans ce roman, dont l'histoire se déroule sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.

    Jeanne, très jeune à sa sortie du couvent, est heureuse, et pleine de rêves pour son avenir.
Elle vit dans le château familial, en Normandie, avec ses parents qui l'affectionnent particulièrement. C'est là qu' elle rencontre Julien de Lamare qu'elle accepte d'épouser très vite, croyant l'aimer. Hélas, au retour de son voyage de noces, elle se rend compte que son mari n'est pas celui qu'elle croyait être; il se révèle, brutal, avare, volage et égoïste ce qui l'oblige à vivre dans une très grande solitude. A partir de ce moment, et malgré la présence de son fils sur lequel elle reporte toute sa tendresse, elle va vivre de désillusions en désillusions, et tous ces coups portés à son âme sensible, la fragiliseront de plus en plus.


    Personnages de l'histoire.
-Les parents qui n'ont pas su voir la vraie personnalité de leur futur gendre, et qui manquaient de fermeté.
-Les deux curés- l'un qui était trop tolérant jusqu'à minimiser la gravité de l'adultère.-l'autre, trop intolérant.
-Tante Lison à laquelle je trouve une ressemblance avec Miss Harriet.
-La domestique: une femme de tête.


     "Elle ne tenait point de place; c'était un de ces êtres qui demeurent inconnus même à leurs proches, comme inexplorés, et dont la mort ne fait ni trou ni vide dans une maison, un de ces êtres qui ne savent entrer ni dans l' existence, ni dans les habitudes, ni dans l'amour de ceux qui vivent à côté d' eux.

     " Ils se regardèrent d'un de ces regards fixes, aigus, pénétrants, où deux âmes croient se mêler. Ils se cherchèrent dans leurs yeux, derrière leurs yeux, dans cet inconnu impénétrable de l'être; ils se sondèrent dans une muette et obstinée interrogation. Que seraient-ils l'un pour l'autre? Que serait cette vie qu'ils commençaient ensemble?
    Et il leur sembla, à tous deux, qu'ils ne s'étaient pas encore vus.

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Rédigé par Alicia

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Publié le 26 Août 2007

     Balzac nous en emmène en plein dans la loi de la vendetta.

    Ginévra, jeune fille corse, au caractère bien trempé, passe outre la volonté de son père pour épouser Luigi qu'elle aime passionnément, tout en sachant que les parents de cet homme ont tué ses frères selon la loi de la vendetta. Le dilemme est terrible, néanmoins le père, pourtant très attaché à sa fille, ne peut accepter cette union avec un "ennemi" de la maison, et la chasse.
     L'entêtement des antagonistes va les enfoncer tous deux, ainsi que leurs proches dans une impasse douloureuse qui leur sera fatale.


   "Le respect est une barrière qui protège autant un père et une mère que les enfants, en évitant à ceux-là des chagrins, à ceux-ci des remords."

   " Ils s'étaient éprouvés en peu de jours, et avaient instinctivement reconnu que leurs âmes étaient de celles dont les richesses inépuisables semblent toujours promettre de nouvelles jouissances pour l'avenir."

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Rédigé par Alicia

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Publié le 18 Août 2007

                                                                                                  Honoré de Balzac

     Rosalie, jeune fille de 17 ans, est promise à Amédée de Soulas qu'elle n'aime pas. Derrière une apparence docile, et malgré l'éducation stricte que sa mère lui a donnée, elle cache un caractère de fer.. Un jour, elle entend parler d'Albert Savarus, brillant avocat, arrivant à Besançon pour s' y installer. Ce qu'elle entend de lui, la touche profondément, et elle se met en tête de l'épouser. Mais en lisant une nouvelle, écrite par Albert Savarus, elle comprend qu'elle a une rivale. A partir de cet instant, elle n'aura de cesse de se battre pour obtenir ce qu'elle veut, quitte à employer des moyens odieux et inavouables.
    Albert Savarus est un être aux sentiments nobles et élevés, il est honnête, d'une grande sensibilité et fidèle à ses engagements.


    "Quand deux amants se sont entendus ainsi, le cœur éprouve une délicieuse quiétude, une sublime tranquillité"

    "Après le plaisir d'admirer soi-même une femme aimée, vient celui de la voir admirée par tous : Rodolphe eut alors les deux à la fois. L'amour est un trésor de souvenirs, et quoique celui de Rodolphe fût déjà plein, il y ajouta les perles les plus précieuses : des sourires jetés en côté pour lui seul, des regards furtifs, des inflexions de chant que Francesca trouva pour lui [...] ."

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 14 Août 2007

   Victor Hugo 

Victor Hugo a écrit cette œuvre, après qu'il ait vu de ses yeux le terrifiant spectacle de la guillotine. Il s'est toujours prononcé contre la peine capitale.
La préface de 1832 est très édifiante.

Un condamné à mort écrit les souffrances morales qu'il endure jusqu'à l'issue fatale, espérant que son récit fera comprendre à d'autres, l'horreur de ce supplice abominable. Il décrit son incessante angoisse, les souvenirs de sa vie passée, (qui, maintenant qu'elle est menacée lui parait belle), les regrets qu'il a de la quitter. Jusqu'au bout, et de toutes ses forces, il espère une grâce qui ne lui sera pas accordée.
Ce récit interpelle.

    "Condamné à mort !
 Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids !

    Si tout, autour de moi, est monotone et décoloré, n' y a t' il pas en moi une tempête, une lutte, une tragédie ? Cette idée fixe qui me possède ne se présente-t-elle pas à moi à chaque heure, à chaque instant, sous une nouvelle forme, toujours plus hideuse et plus ensanglantée à mesure que le terme approche ?

    Se sont-ils jamais seulement arrêtés à cette idée poignante que dans l'homme qu'ils retranchent il y a une intelligence, une intelligence qui avait compté sur la vie, une âme qui ne s'est point disposée pour la mort ?"

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 8 Août 2007

 Nadine Gordimer  

Écrivain sud-africain issu d'un milieu bourgeois, elle a combattu l'apartheid et reçu le prix Nobel de littérature en 1991.

 L' histoire, dont le fond est sordide, se passe en Afrique du sud, juste après la fin de l’apartheid.

La vie d'Harald et de Claudia, couple de bourgeois blancs, sans histoires, d'un niveau social élevé, bascule le jour où ils apprennent que leur fils, Duncan, intelligent, instruit, bien éduqué s'est rendu coupable d'un meurtre.
Profondément perturbés par cet incroyable nouvelle, à laquelle tout d'abord, ils ne peuvent pas croire, ils cherchent à savoir ce qui a bien pu se passer et qui a conduit à une telle catastrophe.
En cherchant ainsi ils découvrent la vie secrète de leur fils, une vie qu'ils étaient loin de soupçonner...


    "Ils parlaient de leur fils [...] comme s' il était mort. Quand on est en prison, on est mort à la conscience du monde, on n' y existe plus qu' au passé.

       Ils l' avaient su instantanément, à ce nom qui choquait; le choix d' un noir.

       A quel endroit leur fils, ( leur propre fils) avait-il quitté leurs traces pour s'aventurer au-delà de toute limite, au-delà de tout ce qu' ils n' auraient jamais pu imaginer.

       ... le droit de l'individu à la vie, même si cet individu a pris la vie d'un autre, au regard de la question de savoir si l’État a lui-même le droit de devenir un meurtrier, de s'emparer de la vie de sa victime ...


       La peine de mort donne matière à débat ; cette cour tranchera, la prochaine Constitution prendra le parti contraire, à moins que ça ne soit le prochain gouvernement. Dieu sait, Dieu seul sait combien ces hommes ont pu déformer, interpréter, et réinterpréter Ses Paroles : tu ne tueras pas.

       La prison c'est l'obscurité. Dedans. Au-dedans de soi. C'est une nuit qui n'en finit pas, même sous la lumière crue que déversent sans concession les néons vissés au plafond de la cellule.
Obscurité même quand aperçoit, débout sur le lit pour atteindre les barreaux de la fenêtre, le scintillement de la ville. Trop tôt pour l'avenir. Trop tard pour le passé. Rien ne vous appelle, rien à attendre."


       Beaucoup de bons éléments dans ce livre sur le racisme, l'homosexualité et la peine de mort, le procès est vraiment intéressant.

https://www.babelio.com

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature sud-africaine

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