Publié le 18 Avril 2011
Léon Tostoî
Conseiller à la cour d'appel, Ivan Illitch mène une vie agréable. Il aménage sa vie le plus agréablement possible pour pouvoir poursuivre le seul but de sa vie, à savoir sa propre satisfaction. C'est ainsi que, constatant que sa femme, devenue acariâtre, l'ennuie au plus haut point, il travaille davantage pour trouver la tranquillité à laquelle il aspire. Ivan Illitch est un égoïste notoire, mais il ne s'en rend pas compte, il croit qu'il agit bien et fait tout ce qu'il faut. "A cette réserve près, son existence s'écoulait conformément à ses vœux de toujours: aisée, plaisante et comme il faut.". Tout va donc bien pour Ivan Illitch. Pourtant un jour il ressent un malaise qui s'accroît rapidement et se met à affecter de plus en plus son humeur.
De quoi souffre-t-il au juste? Nul ne le sait, mais la peur s'installe en lui et il est obligé de se questionner enfin sur son état: "suis-je mal, très mal, ou bien cela peut-il encore aller?... Mais la maladie empire, la douleur devient si aiguë que le malade comprend que la mort, à laquelle il a refusé de croire jusqu'alors, est là, présente, et qu'un jour elle l'atteindra. Son entourage, bien que le voyant malade, ne croit pas à l'issue fatale et lui ment sans scrupules, ce qui l'exaspère profondément. "Rien ne le faisait souffrir comme le mensonge, ce mensonge généralement admis et adopté qu'il était malade, mais point mourant, qu'il lui suffisait de se soigner, de rester tranquille, pour que tout s'arrangeât pour le mieux."
Enfin, à bout, Ivan Illitch s'interroge sur les causes de cette affreuse souffrance et se rend compte que sa vie n'a pas été ce qu'elle aurait dû être: "Peut-être n'ai-je pas vécu comme je devais vivre? Il se bat encore avec la mort, et dans ce combat terrible il se souvient de ses agissements, de ses joies, qu'il trouve maintenant futiles, il réalise qu'il a manqué sa vie et qu'il a fait souffrir injustement ses proches.
Très bien! Une bonne analyse des sentiments qu'un être humain peut éprouver devant la mort: le refus, la lutte, les interrogations de toutes sortes, l'acceptation, et le remords.