litterature francaise

Publié le 17 Octobre 2016

                                                                                                              Alain Refalo

Je me suis régalée avec ce livre parce que j'ai aimé les idées de ce grand écrivain.

Tolstoï a vécu sous le tsar Nicolas premier dans son domaine de Iasnaia Poliana entouré de l'affection des siens. Le peuple lui, était très pauvre, n'avait aucun droit et ne recevait aucune instruction.

Très tôt Tolstoï se rend compte des inégalités sociales et elles le révoltent. C'est un être tourmenté, éprouvant un malaise profond au dedans de lui. Il se met alors à réfléchir et à méditer sur le sens de la vie en lisant toutes sortes d'ouvrages, y compris la bible. Et c'est en lisant cette dernière qu'il découvre ce qu'il cherche, pour lui, la bible contient la vérité. Convaincu alors de la véracité de son message, il oriente sa vie autour du christianisme. Dès lors s'appuyant sur les textes bibliques, il s'insurge contre le pouvoir militaire:"tu ne tueras point", les abus de l’État, ceux de l’Église qu'il fustige sans ménagement et dont il souligne les contradictions avec l’évangile, et la peine de mort. Il fonde aussi une école pour les enfants pauvres de son domaine.

Tolstoï rédige nombre d'ouvrages d'opposition à la violence. Pour expliquer sa rupture avec l'église il écrit: Confessionsun Abrégé de l’Évangile,(ouvrages censuréset En quoi consiste ma foi? Il écrit aussi des "récits populaires", Contes et Nouvelles, tous imprégnés de la doctrine évangélique, expression de sa pensée. Tolstoï, fidèle à ses convictions opte pour une vie simple car pour lui, elle est la vie authentique.

Toutefois sa femme ne le suit pas dans ces idées. En effet, elle reste attachée au milieu aristocratique et surtout elle ne comprend pas le tournant pris par son mari à propos de la religion, étant elle-même une fervente fidèle de l’Église orthodoxe. Tolstoï ne parviendra jamais à la convaincre et la fissure qui les sépare ira toujours s'élargissant, sans toutefois se rompre complètement.

Gandhi, touché par "Le royaume des cieux est en vous" s'est inspiré des écrits de Tolstoï pour mettre en œuvre la résistance non-violente dans ses propres combats. Je me rendais de plus en plus compte des possibilités infinies de l'amour universel.

Enfin à la fin de sa vie, Tolstoï tombe gravement malade. Obéissant jusqu'au bout à ses convictions profondes, il quitte sa maison( trop luxueuse à son goût) et sa famille et s'en va mourir à la gare d'Astapovo, une gare complètement inconnue. Sur son lit de mort il dira:" Je vous conseille seulement de vous rappeler qu'il y a au monde beaucoup d'êtres humains en dehors de Léon Tolstoï. Vous n'avez d'yeux que pour Léon.."

Pour Tolstoï, la guerre et la plupart des maux dont souffre l'humanité proviennent de ce "sentiment artificiel et déraisonnable", qu'est le patriotisme, car celui-ci engendre l'hostilité et la haine envers les autres peuples."

"Pour donner un sens raisonnable à notre existence, il faut exiger des autres le moins possible et leur donner le plus possible." (Lettre à Romain Rolland.)

Romain Rolland, biographe de Tolstoï et de Gandhi, écrira à propos de ces pages qu'elles resteront dans l'avenir comme le "testament spirituel de Tolstoï."

Alain Refalo est membre du Mouvement pour une Alternative non-violente. Il a réédité aux éditions du Passager Clandestin le maître-livre de Tolstoï sur la non-violence: Le Royaume des cieux est en vous.

Tolstoï La  quête de la vérité

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Publié le 26 Septembre 2016

                                                                                                       André Chamson

    La Superbe, une galère du temps de Louis 14, un bateau de combat dont la mission est de protéger les côtes françaises.

    La-dessus se trouvent des officiers et sous-officiers et la chiourme composée de tout un ramassis de criminels...et des huguenots condamnés à cause de leur foi. Tous ces misérables subissent une torture journalière faite de coups et d'humiliations de toutes sortes. Mais les huguenots sont encore plus mal traités que tous les autres car leur crime s'apparente à une rébellion envers le Roi. En effet la politique et la religion étant à l'époque liés, les enjeux étaient énormes.

Jean-Pierre Chamson nous emmène dans ce milieu fait de résistance, d'abjectes tortures, d'ignominies; il nous fait rencontrer des hommes courageux, forts dans leur faiblesse, et des tortionnaires obéissant aveuglément à un régime totalitaire, qui ne se posent pas la moindre question sur leurs cruels agissements. A leurs yeux les huguenots n'étaient rien, n'avaient aucune valeur, et puisque ils avaient été condamnés par le roi, c'est qu'ils étaient coupables et qu'il fallait les punir.

    Un de ces huguenots est Jean-Pierre Chamson, un homme doux, tranquille et docile qui suit scrupuleusement les commandements de la bible. Tout au long de son emprisonnement, s'appuyant sur sa foi inébranlable, il sera le soutien de ses compagnons d'infortune pour les encourager.

    Deux personnes vont s'efforcer de soulager les souffrances de ces hommes: l’aumônier Jean Bion dont le rôle est de faire abjurer aux protestants leur foi en la nouvelle religion instituée par Martin Luther et Jean Calvin, et Lucrèce de Montal, une jeune fille de la haute société.

    "L'hiver passa, dans des alternances de coups de soleil et de vent de glace. Les jours de grand froid, les forçats allumaient des feux, sous la tente de leur galère, sans arriver à se réchauffer.--- De temps en temps, quelque moribond était emmené à l'hôpital et il éveillait à la fois l'envie et la compassion de toute la chiourme".

    André Chamson était de l'Académie française. Élevé dans la religion protestante, beaucoup de ses récits se passent dans les Cévennes.

Les Cévennes.

Les Cévennes.

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Publié le 5 Décembre 2013

                                                                                                   Philippe Le Guillou

    Philippe Le Guillou nous raconte l'histoire du pape Clément XV, un cardinal irlandais, qui arrive à la tête de l'église catholique alors que nombre d’évêques parmi ceux réunis en conclave à la chapelle Sixtine, le regardent d'un mauvais œil parce qu'il n'est pas italien et que d'autres encore prisent cette confortable place. Chacun des cardinaux y va de ses intérêts, et dès le début de son pontificat Clément XV se fait des ennemis. Dès le début aussi de cette haute fonction le nouveau pape se heurte à un protocole sévère que le maître des cérémonies entend lui imposer. Mais Clément XV n'a cure de tout cela et d'emblée, au grand scandale de toute la compagnie, impose ses propres choix. Ce comportement indépendant, le pape le gardera tout le long de son pontificat car c'est un homme de conviction qui n'agit que comme il pense. C'est ainsi qu'il ira se promener au milieu des pauvres ainsi que sur les bords du Tigre pour contempler le Pont Saint Ange sur le parapet duquel sont sculptés de magnifiques anges portant les instruments de la Passion. On l'aura compris ce pape veut garder une certaine liberté et c'est ainsi qu'il va rendre visite régulièrement à un dramaturge gravement malade, obligé de rester couché: l'homme de pierre. Il donnera également beaucoup d'ouvrages à réaliser à un peintre célèbre. Ces deux hommes vivent tout à fait en dehors de la foi, néanmoins Clément XV les côtoient  avec plaisir.

   " Au prosélytisme et à la coercition, le pape préférerait toujours la liberté des consciences, la tolérance, l'ouverture, et la rencontre librement consentie. Aucune religion n'avait à imposer sa loi et sa vision du monde, aucune. Aucune société n'avait à s'emparer d'une religion pour tenter de l'imposer aux autres et au monde."

Ponte_St._Angelo

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Publié le 24 Septembre 2010

                                                                                           Eric-Emmanuel Schmitt 

    Recueil de quatre nouvelles toutes captivantes sur le thème de la rédemption, paru en 2010, qui a reçu Le Prix Goncourt de la Nouvelle:

 L'Empoisonneuse. Le Retour. Concerto à la mémoire d'un ange. Un amour à l’Élisée

     "Le Retour"

     Greg est marin. C'est un travailleur sérieux qui accomplit très scrupuleusement son ouvrage. Ce n'est pas un intellectuel. Sans être idiot, il a l'esprit quelque peu grossier, peu de choses l’intéressent en dehors de son dur labeur. Or, un jour, appelé par le capitaine du bateau, ce dernier lui apprend le décès de sa fille.   

Surpris, ne réalisant pas sur l'instant ce qui lui arrive, il se pose néanmoins cette question: laquelle? car il a quatre filles. Impossible d'en savoir davantage, le télégramme ne donne aucune précision.

    A partir de cet instant, cet homme simple, qui jusqu'alors ne s'est jamais interrogé, rentre en lui-même, plonge dans une réflexion profonde. Il songe à ses filles, se demandant avec angoisse laquelle est partie, se rendant compte subitement, dans ces circonstances dramatiques, qu'il fait des différences monstrueuses entre elles, qu'il a ses préférences. Il se rend compte aussi qu'il ne les connait pas. Quel père est-il donc? Il songe à sa femme et se dit qu'elle doit souffrir terriblement de cette perte atroce. Quel époux est-il donc?

   En observant son reflet, il s'analysait. Depuis toujours il vivait en mer pour échapper à la terre. En mer pour échapper à sa première famille, celle de son père ivrogne et de sa mère effacée. En mer pour échapper à sa seconde famille, celle qu'il avait fondée.

    Pourquoi n'avait-il pas dégotté le temps de fréquenter ses filles? Il menait une vie fruste, il n'était qu'une sorte de bête de somme, un bœuf qui labourait la mer.

 

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Publié le 19 Septembre 2010

                                                                                                Marcelle Sauvageot 

    Récit auto-biographique paru en 1934, peu de temps avant son décès.

La jeune femme, en ouvrant la lettre qu'elle tient dans ses mains, apprend qu'elle est abandonnée par son fiancé.  "Je me marie... notre amitié demeure" , lit-elle. Mais pour elle, cette amitié est impossible. On n'aime pas d'amitié après avoir aimé d'amour. Ce que son fiancé propose là, n'est jamais que le reflet d'une culpabilité. On sait que l'on blesse, que l'on fait mal, alors on propose une compensation pour avoir la conscience tranquille, pour faire croire aussi que le rejet n'est pas total. La jeune femme répond à son fiancé dans une longue missive dans laquelle elle lui rappelle ce qu'ils ont vécu ensemble, ainsi que les idées, celles en lesquelles son futur croyait avant d'en changer. Elle souligne entre autres, que souvent, quand on n'aime plus, ou quand l'amour s'estompe on se met alors à remarquer des imperfections chez l'autre que l'on n'avait pas remarquées jusque là, des traits de caractère qui plaisaient et qui subitement se transforment en défauts sous le jugement de celui qui n'aime plus. Elle met un point d'honneur à souligner la vérité, celle qui se cache derrière les mots et que l'on veut absolument dissimuler parce que l'on n'a pas le courage de la dire en face.

      "Seulement vous avez, pendant un temps si long, demandé à mon cœur de vous donner l'amour total qui donne et qui exige, l'amour de l'esprit, l'amour du corps... qu'il me paraît difficile d'effacer d'une chiquenaude ces tendances, ces désirs que j'ai pris, que j'ai aimés, que j'ai voulus. Vous ne désirez plus que la bonté; croyez-vous que nier le reste suffise pour qu'il n'existe plus?

    Un petit livre à connaître, qui se lit très vite, dans lequel la narratrice analyse courageusement sa souffrance physique et psychologique, décortique ses sentiments profonds, regarde la vérité en face.

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Publié le 2 Septembre 2010

                                                                                                      Émile Clermont

    L'auteur est né en 1880 et décédé en 1916 à l'âge de trente-cinq-ans.

Roman psychologique paru en 1910.

    Le narrateur qui est un jeune homme d'une vingtaine d'années livre à son ami en une longue confession l'histoire d'amour qu'il a eu avec Hélène Veillère, une jeune fille de la haute société. Très tôt, quand il était encore adolescent, cette jeune personne l'avait touché par sa beauté et son intelligence. Devenu adulte, il n'a donc de cesse de la rencontrer car, dit-il, il ne peut se passer d'elle. Et ce sont de longs conciliabules dans lesquels le jeune homme cherche à percer l'âme de la jeune fille, la persuadant que le véritable amour, le total, se livre complètement. Hélène joue le jeu car jusqu'alors, personne ne lui a parlé de la sorte et elle trouve dans cette relation de quoi satisfaire le plus profond de son être. Mais petit à petit, pour des raisons qu'il ne peut expliquer clairement, le jeune homme recule, et tout en continuant à sonder l'âme sensible de la jeune fille lui-même ne se livre plus. Il continue d'affirmer sa passion à Hélène jusqu'au don total de la jeune femme, mais il refuse de s'engager. Ce comportement malsain qui consiste à se jouer des sentiments de la jeune fille finira par avoir raison de l'équilibre d'Hélène.

    "Les voilà finis les premiers temps de cet amour, traversés sans doute par bien des nuages, cependant frais, riant sous leur brume, et qui étincellent au fond de ma mémoire comme une rivière dans les clartés de l'aube; les voilà finis ces jours incertains, ces sentiments encore hésitants et voilés. J'étais résolu à briser mon inclination pour Hélène."

    Une très belle œuvre à l'écriture riche décrivant précisément les méandres de l'âme tourmentée du jeune homme et la confusion de ses sentiments. Émile Clermont s'étend également sur de très belles représentations de la nature, qui embellissent l'histoire

 

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Publié le 30 Novembre 2009

                                                                                                      André Chamson 

    Le drame se passe dans un village cévenol dans les années 1900. La famille Arnal habite le Maubert, une grande ferme isolée qui surplombe la vallée. Le grand-père tient haut la tête, car de tous temps sa famille est connue pour sa haute moralité, son honnêteté sans tâche. Le vieillard a un rôle prépondérant dans le village, et il y va de chacun de lui confier tous ses problèmes.    
    Pourtant, un jour survient un drame qui bouleverse complètement cet ordre des choses.
    Clémence, la jeune sourde et muette met au monde un enfant conçu avec son frère. La stupéfaction, le désarroi et surtout la honte submergent cette famille jusque là au-dessus de tout scandale. Le grand-père effaré, ne peut se résoudre à l'ignominie qui le touche et qui, en détruisant son excellente réputation auprès des villageois, le rabaisse au niveau du commun des mortels.
     Alors, il accomplit un acte des plus arbitraires, croyant résoudre ainsi le terrible problème. Il se met désormais en marge de la société pour tenter d'éviter les éventuels questionnements et d'être ainsi deviné. Et comment, après avoir commis l'irréparable, peut-il encore se mêler à la foule, à ces gens qui depuis si longtemps, l'ont porté dans une véritable vénération, ne pouvant imaginer que chez cet homme qu'ils ont toujours connu droit, ils puissent découvrir quelque chose de l'animal?


Extraits
" Ce sont les gens les plus honnêtes du pays", disait-on, ou encore: "Chez eux, le dernier des cousins vaut le premier de n'importe quelle famille", et: "parole dite au Maubert vaut papier noirci chez le notaire."

"Tous les Arnal, jeunes ou vieux, devaient jouer ce rôle de directeur des consciences et des actes...

"Après avoir sacrifié leur conscience elle-même à la puissance morale qu'ils avaient conquise, ils ne désiraient plus que vivre à l'écart, au milieu de cette puissance restée intacte, comme au milieu d'un souvenir."


    Petite biographie.

André Chamson est né à en 1900, décédé en 1983 à Paris. il a été élu à l'Académie française en 1956. Protestant d'origine, père de la romancière Frédérique Hébrard. La plupart de ses histoires se passent dans les Cévennes qu'il décrit à merveille et son écriture dénote une très grande sensibilité que j'ai beaucoup aimée.

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Publié le 17 Septembre 2009

                                                                                                          J.M.Le Clésio  

    Fintan Allen est un jeune garçon qui se rend en Afrique avec sa mère  pour vivre avec son père qui réclame leur présence à tous deux . C'est un long voyage pendant lequel Fintan, curieux, regarde, examine et s'émerveille. Sur le bateau qui l’emmène si loin, il se concentre sur ce qu'il voit pour oublier la vie ancienne, celle qu'il est obligé de quitter. Il imagine la maison de bois que son père lui a décrite, les grandes plaines d'herbes et le fleuve immense. Onitsha, c'est aussi la vie facile, la liberté...
     En arrivant, ce qui frappe Fintan, c'est le spectacle extraordinaire du paysage grandiose et les orages d'une telle violence que Fintan en reste tout saisi. Puis petit à petit, il se risque dehors et avec un ami il apprend à maitriser cette nature sauvage et à l'aimer.
 
   Maou, la mère de Fintan est partie parce qu'elle voulait changer de vie et rejoindre l'homme qu'elle aime. Elle est certaine que tout ira bien la-bas, qu'il ne peut rien arriver de décevant; et pourtant... Ce qui l'attend dans cette Afrique dont son mari lui a tant parlé est rude et parfois très dur. Elle va connaître l'ennui, la peur, la maladie et l'hostilité, car choquée, elle prend le parti des noirs exploités. Elle se rend compte aussi que son mari est dans une position inconfortable qui les isole tous trois et finalement une décision arbitraire s'imposera.

    Petite biographie:
J M G Le Clésio écrit ses premiers récits à l'âge de sept ans sur le bateau qui l'emmène avec sa mère au Nigéria pour rejoindre son père qui y est resté pendant la première guerre mondiale.

"L'Africain" relate la vie douloureuse de cet homme.

    L'auteur parle beaucoup dans Onitsha du fleuve Niger qui est impressionnant par sa longueur comme par sa largeur. Il est intéressant à lire.

Le Niger

 

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Publié le 13 Septembre 2009

    Magnifique texte de ce talentueux écrivain disparu en vol en 1944. Saint-Exupéry a écrit cet essai pour son ami Léon Werth, réfugié dans le Jura en 1940, ayant fui le nazisme.
     Je me contenterai de reproduire des extraits qui m'ont particulièrement touchée.


    Le silence
"Il est un silence de la paix quand les tribus sont conciliées, quand le soir ramène sa fraîcheur et qu'il semble que l'on fasse halte, voiles repliées, dans un port tranquille."

    Le désert
"Et comme le désert n'offre aucune richesse tangible, comme il n'est rien à voir ni à entendre dans le désert, on est bien contraint , de reconnaître puisque la vie intérieure loin de s'y endormir s'y fortifie, que l'homme est animé d'abord par des sollicitations invisibles. L'homme est gouverné par l'Esprit. Je vaux dans le désert ce que valent mes divinités."

    Le respect
 "Respect de l'Homme! Respect de l'Homme!... Si le respect de l'homme est fondé dans le coeur des hommes, les hommes finiront bien par fonder en retour le système social, politique ou économique qui consacrera ce respect."


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Publié le 15 Août 2009

    L'histoire se passe sous le règne de la redoutable et cruelle Anna Ivanovna, Tsarine de Russie au dix-huitième siècle. Cette nièce de Pierre le Grand, qui avait un goût prononcé pour les êtres difformes, dont elle faisait ses bouffons, leur avait aménagé tout un étage de son immense palais.
     Vassia est nain, et vit caché à la campagne pendant de nombreuses années. A vingt-deux ans, ses parents, pour toucher d'importants avantages, s'avisent de le proposer à l'impératrice pour son amusement personnel. Vassia sous la pression de ses parents est contraint d'accepter et devient entre les mains de l'impératrice ni plus ni moins qu'un jouet. Car Anna Ivanovna ne fait jamais que ce qu'elle veut de ses bouffons. Ils sont à sa merci, doivent obéir au moindre de ses caprices, ne peuvent prétendre à aucune vie privée, ni prendre la moindre décision personnelle. Et c'est ainsi que la Tsarine a la fantaisie de marier Vassia à la très séduisante Nathalie. L'union se révèle réussie à la surprise générale, mais le bouffon, au bout de quelque temps se heurte à de nouvelles difficultés.

     Ce que j'en pense.
Ce n'est pas le meilleur livre d'Henri Troyat, toutefois, on suit avec émotion les péripéties de cet être défavorisé mais d'une grande sensibilité.

Extrait

    "Tu as de la chance qu'il soit nain. Pendant plus de vingt ans, tu l'as caché comme un objet de honte. Et cet objet de honte est peut-être le trésor de guerre de la famille. Peut-être est-ce lui qui assurera ta prospérité! Il est grand temps de tirer Vassia de l'oubli et d'exploiter la situation auprès de Sa Majesté."


 

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