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Publié le 27 Août 2008

                                                                                                            Julien Green

    Roger et Karin racontent chacun leur histoire.

Roger

    
    Fuyant la guerre qui approche, Roger quitte la France en 1939 pour Copenhague dans l'intention de profiter pleinement de la vie en attendant que le conflit éclate. Poussé par une sensualité exacerbée, il s'amuse donc avec des filles, de préférence superbes, qui lui permettent d'oublier un peu la peur qui le tenaille quand il pense aux évènements. Mais ces jeux, peu honorables, cessent le jour où il rencontre Karin dont la personnalité mystérieuse l'intrigue et vers laquelle il éprouve une très forte attirance faite plutôt de tendresse que de désir.

  Karin

   
    Dix ans après, Karin a 27 ans. S'étant comportée pendant l'occupation d'une manière choquante, les habitants de Copenhague l’ostracisent cruellement et l'obligent à vivre dans une solitude dont elle souffre extrêmement. Nul ne lui parle, elle travaille et se promène dans la ville, en évitant les endroits d'où elle sera systématiquement chassée. Elle ne vit qu'avec le souvenir de Roger et de sa passion pour cet homme dont, à sa grande surprise, elle reçoit un jour la visite. Mais Roger, au bout de tant d'années, a si changé qu'elle ne le reconnait pas. En effet s'étant converti à la foi qu'il avait jadis critiquée chez Karin, il refuse de renouer des relations amoureuses avec elle, faisant entendre que l'amour ne peut aller avec sa nouvelle orientation. Ce nouvel  abandon de l'homme qu'elle aime lui brise le cœur, l'enfonçant un peu plus dans sa  solitude et l'entrainant dans une sombre mélancolie.

    J'ai trouvé dommage que Roger oppose la foi à l'amour, alors que les deux orientations vont de pair. Cette façon de voir la religion et l'amour ne peut avoir que des conséquences négatives comme il est bien démontré dans cette histoire.

    J'ai beaucoup aimé ce livre. Chacun des personnages s'épanchant sans rien cacher de ses sentiments, nous entraine dans son histoire personnelle et nous oblige à une réflexion sur les sujets de la solitude, de l'après-guerre, de la foi et de l'amour.

 

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 21 Janvier 2008

                                                                                                                Pearl Buck

    L'auteur situe son histoire avant la Révolution de 1911

  La « Mère » a une trentaine d'années quand son histoire débute. Elle a déjà deux enfants et en attend un troisième. Son travail est énorme, tant dans la maison que dans les champs, mais elle l'accomplit joyeusement car elle est heureuse, pleine de courage et de force. Malheureusement son mari est un homme-enfant qui n'a pas su mûrir, et discerner ses responsabilités familiales, et ce sont d'interminables querelles qui s'enveniment au fur et à mesure que le temps passe. Un jour il s'en va et ne revient plus. Et c'est une vie de luttes et de combats qu'elle est désormais obligée de mener pour parvenir à nourrir sa petite famille. Elle met son fils ainé au travail des champs, et pressée par sa lourde tâche, elle ne l'épargne pas. L'enfant travaille vaillamment sans mot dire., mais malgré sa bonne volonté, sa mère lui préfère son frère, malgré le peu de travail que ce dernier accomplit, et ceci, à cause de sa ressemblance avec son père. Il en résulte des tensions dans la famille et le cadet, excédé, finit par quitter la maison pour rejoindre un groupe de révolutionnaires Un autre drame va toucher profondément cette femme dynamique, c'est l' infirmité de sa fille, un être doux et sensible. Toutefois, l' histoire douloureuse de cette mère termine par une note d'espoir qui lui permettra de se ressaisir une fois de plus.

     Elle savourait sa vie: enfanter, travailler la terre, manger, boire et dormir, balayer et mettre un peu d' ordre dans sa maison, s'entendre louer par les autres femmes pour son adresse au travail, ses talents de couture, et même se quereller avec son mari, ce qui aiguisait leur amour,  autant de jouissances pour elle; c'est pourquoi, chaque matin, elle se réveillait avec entrain.

Petite biographie: Pearl Buck est née en 1892 et décédée en 1973, elle a reçu le Prix Nobel de littérature en 1938. Elle a passé presque toute sa vie en Chine.

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Rédigé par Alicia

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Publié le 20 Novembre 2007

                                                                                                             Julien Green

    Écrivain  américain de langue française, né et décédé à Paris.(1900-1998), élu à l'Académie Française.
    

    Emily, quinze ans, vit dans la vaste demeure familiale dans le sud des Etats- Unis. Sa mère, conséquemment aux restrictions subies pendant la guerre de Sécession, et par crainte de manquer du nécessaire, développe un comportement des plus avares, obligeant sa fille à vivre avec le minimum, sans chauffage, avec peu de nourriture et de vêtements. Dans ces conditions, Emily souffre terriblement et nourrit envers sa mère des sentiments de plus en plus hostiles jusqu'à la haine.
    Pour trouver quelque réconfort, elle se réfugie auprès de sa grand-mère, dont la chambre est chauffée, mais cette dernière, malade, exécrant sa fille, ne lui est d'aucune aide.
    Bientôt, Emily prend conscience que Mont-Cinère lui appartiendra un jour. Cette idée, se cristallise dans son esprit, ne la quitte plus, et dorénavant la jeune fille n'a de cesse de surveiller sa mère pour que celle-ci laisse son héritage intact, et se met en garde contre tout ce qui pourrait lui enlever son bien. Son attachement devient si obsessionnel, que finalement elle préférera se débarrasser de sa maison plutôt que de l'abandonner à d'autres.


    Dans cette  triste histoire, on pourrait penser, qu'Emily, exaspérée, réagisse contrairement au comportement de sa mère, mais il n'en est rien. Empoisonnée par cette odieuse avarice, n'ayant que cet exemple sous les yeux, elle ne peut que refaire ce qu'elle a vu dans son foyer.

    Extraits

La mère:
" Elle ne songeait plus qu'aux moyens de faire des économies; c'était le besoin le plus impérieux de sa nature."
   
Emily:
"Elle lut des psaumes. Chaque phrase lui paraissait écrite pour elle, la pénétrait  et lui apportait un apaisement douloureux, en lui faisant comprendre que la résignation à un ordre de choses établi est presque toujours préférable à la révolte et qu' une œuvre de colère n'est jamais bonne."

 

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 1 Novembre 2007

                                                                                                             Paul Auster  

    Sidney Orr, grand écrivain, se remet lentement d'une longue et douloureuse maladie. Un jour, lors de sa promenade quotidienne, il avise une toute petite papeterie coincée entre deux magasins, et qu'il n'avait jamais remarquée auparavant. Intrigué, il y entre, décidé à faire provision de matériel dans le but de se remettre à écrire, car il a abandonné l'écriture depuis plusieurs mois. Il finit par découvrir un petit carnet bleu qui lui plait instantanément, et de retour chez lui, se met immédiatement à la rédaction d'une histoire.
  
  "Les mots me venaient , rapides, en douceur, sans effort apparent. Je trouvais ça étonnant mais, du moment que je continuais à déplacer ma main de gauche à droite, le mot suivant semblait toujours être là, prêt à sortir de ma plume."
    Sidney est marié avec Grace, une jeune femme splendide et intelligente, qu'il aime passionnément. Leur amour est réciproque et solide, pourtant, un jour, Sidney remarque que sa femme devient mystérieuse et semble lui cacher quelque chose. . .   

    Paul Auster, avec ses descriptions minutieuses, nous fait lire plusieurs histoires, l'histoire ordinaire et pathétique de ses nombreux personnages. C'est captivant!

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 28 Mai 2007

                                                                                                        Tracy Chevalier

    Chaque personnage de ce roman raconte sa propre histoire autour des très célèbres tapisseries de "La Dame à la Licorne", chefs d’œuvre de l'art médiéval.
    Le plus intéressant, est évidement, la description de ces tapisseries merveilleuses. Les personnages sont plus ou moins sympathiques, et c'est du reste, fort dommage que Tracy Chevalier ait donné à Nicolas des Innocents, ce comportement lubrique qui enlève à l'ouvrage beaucoup de romantisme et le place assez loin de "La Jeune Fille à la Perle".



   

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Rédigé par Alicia

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Publié le 14 Mars 2007

                                                                                                           Paul Auster

    David Zimmer s'enfonce dans la dépression, après avoir perdu toute sa famille dans un terrible accident d'avion.
    Il comprend que s'il ne réagit pas, c’en est fait de lui. Il décide alors d'écrire la biographie d'un virtuose du cinéma muet: Hector Mann, disparu depuis longtemps, et pour accomplir cette tâche quelque peu ardue, il regarde ses films.
    Paul Auster décrit avec beaucoup de finesse et de précision les personnages, les situations et les évènements, si bien que l'on peut entrer dans la peau des personnages, les comprendre et vivre avec eux. Il fait entrer des histoires dans l'histoire, ce qui est très original et intéressant.


    "L'important, ce n'est l'habileté avec laquelle on évite les ennuis, c'est la manière dont on les affronte quand ils se présentent."

    "Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes. En d'autres termes, les hommes ne commencent à vivre pleinement que lorsqu'ils ont le dos au mur."

    "Mais comment aimer quelqu'un dont on se méfie ?"

    '"Il y a des pensées qui brisent l'esprit, des pensées d'une force et d''une laideur telles qu'elles vous corrompent sitôt que vous commencez à les concevoir."

 

 

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Rédigé par Alicia

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