classiques francais

Publié le 7 Juillet 2008

                                                                                                         Victor Hugo

    Un pauvre ouvrier intelligent et bon, pressé par la faim, vole pour subvenir aux besoins de sa petite famille. Aussitôt, il est mis en prison. Là, dans cet enfer tragique, il rencontre Albin, un jeune détenu avec lequel il se lie d'amitié. Mais le directeur de la prison, homme borné, poussé par la jalousie, à cause de l'aura, qu'exerce sur ses compagnons Claude Gueux, regarde cette amitié d'un mauvais œil et décide, sans raison valable, de séparer les deux hommes. Exaspéré par cet acte gratuit et méchant de la part d'un homme auquel il n'a fait aucun mal, Claude Gueux décide de le tuer.

    Dans cette triste histoire, Victor Hugo souligne, que le prisonnier, même s'il se conduit bien, n'est plus rien, il est traité comme un chien que l'on tutoie dédaigneusement et auquel on ne reconnait aucun avenir, ce qui explique le comportement odieux du directeur de la prison.
    Victor Hugo démontre aussi, le bien-fondé de l'éducation  qui permet au peuple de se prendre en mains et la nécessité d'une instruction religieuse, cette dernière étant porteuse d'espérance. Il établit également que bien que chaque individu reste responsable de ses actes, la société, elle, garde une responsabilité de ce qui se passe en son sein.


Extraits
    "Donnez au peuple qui travaille et qui souffre, donnez au peuple pour qui ce monde-ci est mauvais, la croyance à un meilleur monde fait pour lui. Il sera tranquille, il sera patient. La patience est faite d'espérance.
    " Donc ensemencez les villages d'évangiles. Une bible par cabane. Que chaque livre et chaque champ produisent à eux deux un travailleur moral"

 

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 6 Mai 2008

   Honoré de Balzac 

    Calyste du Guénic, jeune baron breton, tendrement aimé de sa mère, n'a reçu d'elle que l'éducation strictement nécessaire pour bien vivre dans la société dans laquelle il est sensé évoluer. Or, non loin de chez lui habite Mademoiselle des Touches, une jeune femme à l'esprit vif, au caractère bien trempé, instruite, cultivée et dont les conversations élevées intéressent au plus haut point le jeune homme. C'est une femme active pour l'époque, pleine de ressources, faisant du théâtre, ce qui lui donne d'être très critiquée dans certain milieu. Attiré par cette femme qui sort de l'ordinaire, Calyste se rend très régulièrement chez elle. Un jour, il y rencontre la marquise Béatrix de Rochefide dont il tombe amoureux. Le jeune homme s'enfonce dans cette relation sans espoir, au grand déplaisir de ses parents qui voient dans madame de Rochefide une femme égoïste et sans scrupules. Le temps passe, et le père de Calyste, à la veille de sa mort, fait promettre à son fils de se marier sans faute. Il épouse donc une jeune femme charmante: Sabine de Grandlieu, mais reste obsédé par le souvenir de la marquise de Rochefide. Le jeune baron du Guénic la revoit et engage avec elle une relation adultérine que sa femme définit comme un adultère rétrospectif. La douleur de la jeune femme est si profonde que craignant pour sa santé, sa mère demande au comte Maxime de Trailles et au marquis d'Ajuda d'intervenir en faveur du jeune couple. Ceux-ci imaginent une intrigue si bien ficelée que les différents protagonistes, sans s'apercevoir qu'ils ont été joués, seront obligés de reprendre leur place. 

    L'œuvre est divisée en deux parties. Dans la première, intitulée: "Les Personnages", Balzac fait de très longues descriptions qui peuvent décourager ceux qui ne les aiment pas; toutefois ces descriptions pour ceux qui aiment Balzac, ne sont nullement ennuyeuses, et permettent de bien entrer dans la peau des personnages ainsi que de bien cerner le décor.

      "Une mère qui ne sait pas tout ce que fait son fils croit tout perdu, quand une mère aime autant et est aussi aimée que Fanny"

     "Son esprit supérieur se refusait à l'abdication par laquelle la femme mariée commence la vie; elle sentait vivement le prix de l'indépendance et n'éprouvait que du dégoût pour les soins de la maternité
".
   

    Calyste a tué chez moi la sainte ferveur de l'amour en me blasant sur tout, même sur la douleur. Quelle lune de miel que celle où j'ai trouvé dès le premier jour l'amertume d'un adultère rétrospectif ! "

 

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Publié le 6 Mars 2008

Honoré de Balzac  

    Madame de Beauséant s'est réfugiée à Courcelles en Normandie après le cruel abandon du marquis d'Ajuda. Elle ne voit personne, refusant d'ouvrir sa porte à quiconque, particulièrement aux curieux. A Paris, elle était réputée pour son salon qu'elle tenait avec beaucoup de goût, sa très grande classe, et la dignité dont elle ne se départait jamais.

    Le jeune baron Gaston de Nueil, séjournant dans le voisinage, entend parler d'elle, et ce que l'on en dit l'intrigue tellement qu'il est déterminé à la rencontrer. Il réussit à forcer sa porte pour son plus grand bonheur, car la vicomtesse de Beauséant le reçoit de la manière la plus gracieuse qui soit, et consent à l'écouter.  A partir de ce moment, amoureux l'un de l'autre, ils deviennent amants pour une longue durée.
    Mais le temps passe, et le jeune baron n'est toujours pas établi au grand ennui de sa mère qui ne conçoit pas sa manière de vivre. Aussi met-elle tout en œuvre et provoque des rencontres régulières avec une richissime jeune fille...


"     Séduit par le triple éclat de la beauté, du malheur et de la noblesse, il demeura presque béant, songeur, admirant la vicomtesse, mais ne trouvant rien à lui dire."

   " La femme est si reconnaissante de rencontrer un homme au fait des caprices si logiques de son cœur, qui comprenne les allures en apparence contradictoires de son esprit, les fugitives pudeurs de ses sensations tantôt timides, tantôt hardies, étonnant mélange de coquetterie et de naïveté" !

Courcelles sur Seine

 

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Publié le 2 Mars 2008

                                                                                                           André Gide 

    Jérôme aime Alissa qui l'aime en retour. Leurs âmes sont unies, leurs cœurs battent à l'unisson, ils éprouvent un grand bonheur à être ensemble et ne conçoivent pas leur vie future l'un sans l'autre. Pour eux, il ne peut en être autrement.
    Le temps passe, mais Alissa repousse toujours les fiançailles, invoquant toutes sortes de raisons.
    Pour ne pas risquer de la perdre, Jérôme  s'en va , mais une correspondance  épistolaire s'établit entre les deux jeunes gens, correspondance dans laquelle Alissa, laissant parler son cœur, lui répète inlassablement son amour. Pourtant, lors des retrouvailles, après une longue absence, Jérôme et Alissa ne parviennent pas  à entretenir une relation normale, elle est toute de gêne et d'embarras. A partir de cet instant funeste, Alissa doutant de cet amour, croyant devoir le sacrifier à Dieu, s'évertue à convaincre Jérôme de s'éloigner d'elle.

   
   
" Mon ami ! commença-t-elle, et sans tourner vers moi son regard - je me sens plus heureuse auprès de toi que je n'aurais cru qu'on pût l'être. . . mais crois-moi: nous ne sommes pas nés pour le bonheur.
-Que peut préférer l'âme au bonheur?" m'écriai-je impétueusement. Elle murmura: "la sainteté. . ."

    "Il n'a plus été temps du jour où, par amour, nous avons entrevu l'un pour l'autre mieux que l'amour. Grâce à toi, mon ami, mon rêve était monté si haut que tout contentement humain l'eût fait déchoir. J'ai souvent réfléchi à ce qu'eût été notre vie l'un avec l'autre; dès qu'il n'eût plus été parfait, je n'aurais plus pu supporter. . . notre amour."

 

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Publié le 14 Janvier 2008

                                                                                                 Honoré de Balzac 

    Madame de Vandenesse est bien mariée et jouit d'une vie paisible exempte de tout souci, mais découvre qu'elle s'ennuie. Elle est belle et intelligente, son mari (Félix de Vandenesse, l'amant de Madame de Mortsauf dans Le Lys dans la Vallée) ayant eu soin de la former pour qu' elle puisse trouver sa place dans la haute société qu'elle fréquente. Or, il a si bien réussi dans cette entreprise que l' on est bientôt jaloux de son bonheur et que l'on imagine aussitôt un méchant stratagème pour le faire tomber, lui et sa femme  - car on ne pardonne pas à Félix certaines aventures sentimentales..
    On met donc l'innocente comtesse en contact avec Raoul Nathan, écrivain talentueux et homme politique, mais au physique et caractère singuliers, dont les dons séduisent madame de Vandenesse. Cet homme a aussi besoin d' argent et d'une position dans le grand monde. Ce sont les raisons qui le poussent à accepter l'intérêt que lui porte la comtesse, et ceci, bien qu'il soit attaché à Florine, une artiste en vogue. Toutefois, Raoul, ambitieux en politique, se heurte à du Tillet, le beau-frère de madame de Vandenesse, qui veut l'évincer complètement. Ces conditions sont telles qu'elles l’entraînent dans une situation financière catastrophique et qu'il compte alors sur le secours de madame de Vandenesse pour sortir de l'impasse dans laquelle il est tombé. La comtesse, innocente et naïve tombe dans le piège, mais son mari, aimant et clairvoyant, intervient..

     «La correspondance, où la plume est toujours plus hardie que la parole, où la pensée revêtue de ses fleurs aborde tout et peut tout dire, avait fait arriver la comtesse au plus haut degré d'exaltation.»

    «Pourquoi ce défaut de pénétration dans leurs affaires personnelles chez des hommes habitués à tout pénétrer ? Peut-être l'esprit ne peut-il pas être complet sur tous les points, peut-être les artistes vivent-ils trop dans le monde présent pour étudier l'avenir, peut-être observent-ils trop les ridicules pour voir un piège, et croient-ils qu'on ose pas les jouer.»

 

 

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Publié le 11 Novembre 2007

                                                                                                  Honoré de Balzac  

Eugène de Rastignac, amoureux de madame de Nucingen, lui écrit une lettre d'amour enflammée, qui commence par ces mots sublimes: O cher ange d'amour, trésor de vie et de bonheur!, mais envoie par inadvertance cette missive à la marquise de Listomère jeune femme vertueuse et droite, fidèle à son mari. Quand Eugène se rend compte de son erreur, il se rend chez la marquise pour s'expliquer, mais cette dernière, désappointée ne le croit pas.

 

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Publié le 10 Novembre 2007

                                                                                                 Honoré de Balzac 

    L'histoire se passe en 1809, sous Napoléon, autour duquel se pressent les grands aristocrates, arborant sans scrupules, aucun, leur scandaleuse richesse.
    Lors d'un bal, chez la comtesse de Gondreville, le jeune baron Martial de la Roche-Hugon, poussé par son incorrigible fatuité, malgré son attachement à madame de Vaudremont, et les avertissements de son ami, le comte de Montcornet, entreprend de séduire une jeune femme très belle, qu'il aperçoit à demi cachée sous un grand candélabre, et qui reste là, sans danser, ce qui l'intrigue beaucoup. Or, cette mystérieuse inconnue n'est jamais que madame de Soulanges dont le mari, autrefois épris de madame de Vaudremont, se trouve précisément dans la salle. Ne tenant aucun compte de ces informations, et sans aucune hésitation, Martial persuade la jeune femme de danser avec lui, et fier de sa réussite,de se promener dans les salons à la vue de toute la compagnie. Madame de Soulanges lui réserve alors une surprise à laquelle, certes, il ne s'attend pas.

   "Si vous voulez jouer le rôle difficile d'une coquette et ne pas vous marier, reprit la duchesse avec bonhomie, ah! ma pauvre petite, vous saurez mieux que toute autre amonceler les nuages d' une tempête et la dissiper. Mais, je vous en conjure, ne vous faites jamais un plaisir de troubler la paix des ménages, de détruire l'union des familles et le bonheur des femmes qui sont heureuses"

 

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Publié le 8 Septembre 2007

                                                                                                  Honoré de Balzac

     Balzac souligne dans cette histoire l'effet pervers du fanatisme religieux.

    Le jeune comte de Granville se laisse persuader par son père, d'épouser Angélique Bontems, une amie d'enfance fortunée. Séduit par son beau physique, il ne prend pas le temps d'observer plus profondément le caractère de sa future. Or, cette dernière, élevée très strictement dans le religion est une incorrigible dévote, et prétend faire vivre son mari de la même manière qu'elle.   Mais tout ce qui est fait de lois, de réglementations tue les sentiments, ne permet pas à l'amour de s'exprimer, mais au contraire, l'étouffe. Cette femme comprendra l'amour pour son mari uniquement comme un devoir envers lui et en exclura toutes les émotions. Sous prétexte de le préserver des foudres de l'enfer, elle ne lui accordera rien des plaisirs et joies de ce monde. Exaspéré, le jeune comte se tournera vers une jeune femme aimante, douce, amoureuse qui saura répondre à son attente.


      "Les jeunes gens, ne sont-ils pas tous disposés à se fier aux promesses d'un joli visage, à conclure de la beauté de l'âme par celle des traits? un sentiment indéfinissable les porte à croire que la perfection morale concorde toujours à la perfection physique."

    "Quand tu te marieras, reprit le comte,. . . n' accomplis pas légèrement cet acte, le plus important de tous ceux auxquels nous oblige la société. Souviens-toi d'étudier longtemps le caractère de la femme (de l'homme) avec laquelle tu dois t' associer; . . . Le défaut d'union entre deux époux, par quelque cause qu'il soit produit, amène d' effroyables malheurs:"

 

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Publié le 28 Août 2007

                                                                                           Guy de Maupassant 

    Né en 1850, décédé en 1893.
Beaucoup d'éléments autobiographiques dans ce roman, dont l'histoire se déroule sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.

    Jeanne, très jeune à sa sortie du couvent, est heureuse, et pleine de rêves pour son avenir.
Elle vit dans le château familial, en Normandie, avec ses parents qui l'affectionnent particulièrement. C'est là qu' elle rencontre Julien de Lamare qu'elle accepte d'épouser très vite, croyant l'aimer. Hélas, au retour de son voyage de noces, elle se rend compte que son mari n'est pas celui qu'elle croyait être; il se révèle, brutal, avare, volage et égoïste ce qui l'oblige à vivre dans une très grande solitude. A partir de ce moment, et malgré la présence de son fils sur lequel elle reporte toute sa tendresse, elle va vivre de désillusions en désillusions, et tous ces coups portés à son âme sensible, la fragiliseront de plus en plus.


    Personnages de l'histoire.
-Les parents qui n'ont pas su voir la vraie personnalité de leur futur gendre, et qui manquaient de fermeté.
-Les deux curés- l'un qui était trop tolérant jusqu'à minimiser la gravité de l'adultère.-l'autre, trop intolérant.
-Tante Lison à laquelle je trouve une ressemblance avec Miss Harriet.
-La domestique: une femme de tête.


     "Elle ne tenait point de place; c'était un de ces êtres qui demeurent inconnus même à leurs proches, comme inexplorés, et dont la mort ne fait ni trou ni vide dans une maison, un de ces êtres qui ne savent entrer ni dans l' existence, ni dans les habitudes, ni dans l'amour de ceux qui vivent à côté d' eux.

     " Ils se regardèrent d'un de ces regards fixes, aigus, pénétrants, où deux âmes croient se mêler. Ils se cherchèrent dans leurs yeux, derrière leurs yeux, dans cet inconnu impénétrable de l'être; ils se sondèrent dans une muette et obstinée interrogation. Que seraient-ils l'un pour l'autre? Que serait cette vie qu'ils commençaient ensemble?
    Et il leur sembla, à tous deux, qu'ils ne s'étaient pas encore vus.

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Publié le 26 Août 2007

     Balzac nous en emmène en plein dans la loi de la vendetta.

    Ginévra, jeune fille corse, au caractère bien trempé, passe outre la volonté de son père pour épouser Luigi qu'elle aime passionnément, tout en sachant que les parents de cet homme ont tué ses frères selon la loi de la vendetta. Le dilemme est terrible, néanmoins le père, pourtant très attaché à sa fille, ne peut accepter cette union avec un "ennemi" de la maison, et la chasse.
     L'entêtement des antagonistes va les enfoncer tous deux, ainsi que leurs proches dans une impasse douloureuse qui leur sera fatale.


   "Le respect est une barrière qui protège autant un père et une mère que les enfants, en évitant à ceux-là des chagrins, à ceux-ci des remords."

   " Ils s'étaient éprouvés en peu de jours, et avaient instinctivement reconnu que leurs âmes étaient de celles dont les richesses inépuisables semblent toujours promettre de nouvelles jouissances pour l'avenir."

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Rédigé par Alicia

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