classiques francais

Publié le 29 Janvier 2020

Alexandre Dumas(1802-1870)

Aexandre Dumas n'est pas mon auteur préféré, mais il nous en apprend beaucoup sur l'Histoire. Il s'agit là, de son premier roman sur la Révolution, période pleine d'horreurs et de crimes. Tous les personnages de cette histoire sont violents, hormis le Chevalier de Maison-Rouge qui est un homme doux et paisible, répugnant à la tuerie.

L'histoire commence en 1793. Louis XVI vient d'être guillotiné et Marie-Antoinette est emprisonnée au Temple avec sa fille Madame Royale, son fils, et sa sœur Madame Elisabeth.

La Terreur règne en maître et insuffle un lourd climat de suspicion. Tout le monde se surveille et vit dans une peur constante. En effet le Tribunal Révolutionnaire envoie très rapidement et pour un simple soupçon à l'échafaud, installé place de la Révolution, aujourd'hui Place de la Concorde. On ne se dit plus: "Monsieur" "Madame", mais Citoyen  Citoyenne. Les aristocrates, exécrés, responsables dans l'esprit des gens, de toute la misère du peuple, sont poursuivis, traqués. Donc pour préserver sa vie on fait montre  d'un grand patriotisme républicain et on a soin de ne pas paraître suspect.

Une organisation serrée est constituée autour de la Reine, car on a entendu parler d'un complot pour libérer la citoyenne Capet.

En effet, un homme, le Chevalier de Maison-Rouge, royaliste et amoureux de la Reine, multiplie les actions, à ses risques et périls pour délivrer la souveraine.

Maurice Lindey est un républicain convaincu, qui tombe amoureux de Geneviève Dixmer, aristocrate royaliste, engagée avec son mari dans le complot, dirigé par le Chevalier de Maison-Rouge. Sa liaison avec la jeune femme s'imbrique dans l'histoire du chevalier, avec ses mensonges et ses tromperies.  Son travail, permettant au jeune homme, ses entrées au Temple,  Dixmer et Maison-Rouge encouragent son amitié pour madame Dixmer et l'utilisent à ses dépens pour accomplir leurs desseins.

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français

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Publié le 27 Janvier 2020

La neige à travers la brume
Tombe et tapisse sans bruit
Le chemin creux qui conduit
A l'église où l'on allume
Pour la messe de minuit.

Londres sombre flambe et fume ;
La chair qui s'y cuit
Et la boisson qui s'ensuit !
C'est Christmas et sa coutume
De minuit jusqu'à minuit.

Sur la plume et le bitume,
Paris bruit et jouit.
Ripaille et Plaisant déduit
Sur le bitume et la plume
S'exaspèrent dès minuit.

Le malade en l'amertume
De l'hospice où le poursuit
Un espoir toujours détruit
S'épouvante et se consume
Dans le noir d'un long minuit...

La cloche au son clair d'enclume
Dans la cour fine qui luit,
Loin du péché qui nous nuit,
Nous appelle en grand costume
A la messe de minuit.

Paul Verlaine (1844-1896), recueil: Bonheur

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Poèmes, #Classiques français

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Publié le 6 Novembre 2019

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !


Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie

Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphir;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux

Alphonse de Lamartine,

(Méditations poétiques)

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Poèmes, #Classiques français

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Publié le 10 Septembre 2019

Honoré de Balzac

Me Derville, avoué, reçoit  en son étude un pauvre homme, habillé misérablement et dont les clercs se gaussent sans aucun scrupule tant cet homme présente mal. Me Derville, bien que pressé, écoute attentivement l'histoire de ce pauvre hère, surtout quand celui-ci lui déclare être le colonel Chabert, ayant glorieusement participé à la bataille d'Eylau, mais déclaré mort, enseveli sous un amoncellement de cadavres.

Le colonel Chabert,(car c'est bien lui), désire qu'on lui restitue son identité, sa fortune et son épouse Rose Chapotel, ancienne fille de joie, qu'il a tiré de la fange, aujourd'hui mariée au comte Ferraud.

Mais la situation est délicate. La comtesse Ferraud a accumulé une grosse fortune et acquis un statut social élevé grâce à la disparition de son mari. Non seulement elle n'a rien à gagner au retour de cet époux mais au contraire à perdre beaucoup. Aussi, de connivence avec Delbecq, son intendant, homme fourbe et sournois, choisit-elle tout d'abord, d'ignorer les lettres envoyées par Chabert; et quand elle se trouve dans l'obligation de le rencontrer, fait-elle semblant de ne pas le reconnaître. Enfin, pour arriver à ses fins, elle use de tous les stratagèmes comme la cajolerie, pour se débarrasser de cet homme encombrant. Finalement, avec son complice, et dans le dos de Chabert, qui ne se doute de rien, elle prépare une lettre dans laquelle est stipulé que son premier mari reconnait une imposture.

Devant tant de vilénie et de bassesse, dans un profond désespoir, dégoûté de l'humanité, le colonel Chabert, homme droit et vertueux, préfère renoncer à ses droits et démuni de tout, sans revenu, s'en va vivre mendiant dans un hospice à Bicêtre, et dans le souvenir de son temps de gloire quand il était soldat.

"Il, (Chabert) lui prit un si grand dégoût de la vie, que s'il y avait eu de l'eau près de lui il s'y serait jeté, que s'il avait eu des pistolets il se serait brûlé la cervelle."

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français

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Publié le 3 Août 2019

Ondine Valmore

Durant les longs étés, quand la terre altérée
Semble se soulever, blanchie et déchirée,
Pour chercher vainement un souffle de fraîcheur
Qui soulage en passant son inquiète ardeur;
Quand la moisson jaunie, éparse, échevelée,
Se penche tristement sur sa tige brûlée,
Qu’il est doux, sur ces champs tout à coup suspendu,
De voir poindre et grandir le nuage attendu !
Qu’il est doux, sous les flots de sa tiède rosée

De voir se ranimer la nature embrasée,
Et de sentir la vie, arrêtée un moment,
Rentrer dans chaque feuille avec frémissement !
Dans ces vallons étroits, profonds, et solitaires,
Où plonge un jour douteux pesant, plein de mystères ;
Où l’ombre des sapins couvre les champs pâlis,
Loin de l’air et du ciel terrains ensevelis;
Qu’il est doux, au milieu de la sombre journée,
De voir éclore enfin une heure fortunée,
De voir l’astre de feu, que le mont veut cacher,
S’élevant glorieux, dominer le rocher !
Ouvrant sa gerbe d’or sur ce côté du monde,
De ses jets lumineux il l’échauffe et l’inonde,
Et l’aride vallon, semé de mille fleurs,

Resplendira bientôt de divines couleurs!

Les Beaux de Provence

Ondine Valmore était une poétesse et femme de lettres française qui a publié de courts recueils de poèmes et de contes. Malade sa vie durant, elle est morte de la tuberculose en 1853, à l'âge de trente et un an.

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Rédigé par Alicia

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Publié le 5 Juillet 2019

Francis Jammes

   

J’aime l’âne si doux
marchant le long des houx.
 
Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles ;
 
et il porte les pauvres
et des sacs remplis d’orge.
 
Il va, près des fossés,
d’un petit pas cassé.
 
Mon amie le croit bête
parce qu’il est poète.
 
Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.
 
Jeune fille au doux cœur,
tu n’as pas sa douceur :
 
car il est devant Dieu
l’âne doux du ciel bleu.
 
Et il reste à l’étable,
fatigué, misérable,
 
ayant bien fatigué
ses pauvres petits pieds.
 
Il a fait son devoir
du matin jusqu’au soir.
 
Qu’as-tu fait jeune fille ?
Tu as tiré l’aiguille...
 
Mais l’âne s’est blessé :
la mouche l’a piqué.
 
Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.
 
Qu’as-tu mangé petite ?
— T’as mangé des cerises.
 
L’âne n’a pas eu d’orge,
car le maître est trop pauvre.
 
Il a sucé la corde,
puis a dormi dans l’ombre...
 
La corde de ton cœur
n’a pas cette douceur.
 
Il est l’âne si doux
marchant le long des houx.
 
J’ai le cœur ulcéré :
ce mot-là te plairait.
 
Dis-moi donc, ma chérie,
si je pleure ou je ris ?
 
Va trouver le vieil âne,
et dis-lui que mon âme
 
est sur les grands chemins,
comme lui le matin.
 
Demande-lui, chérie,
si je pleure ou je ris ?
 
Je doute qu’il réponde :
il marchera dans l’ombre,
 
crevé par la douceur,
sur le chemin en fleurs.

 

On prétend que les ânes sont têtus, je ne le crois pas. Voilà un poème qui le démontre. Du reste à chaque rencontre que j'ai faite avec un âne, j'ai trouvé celui-ci doux et tranquille. Il ne demande pas mieux que d'être en compagnie. Son seul défaut,( si c'en est un), est qu'il a besoin de brouter énormément. Alors, quand on se promène avec lui, la patience est de mise..

Francis Jammes était un poète, romancier, critique d'art... né en 1868 et décédé en 1938 dans les Pyrénées. Contemporain de Baudelaire, Gide, Mallarmé... il a correspondu avec plusieurs écrivains tels Colette. Son œuvre, immense est toujours vivante aujourd'hui.

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français, #Poèmes

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Publié le 16 Avril 2019

Victor Hugo

Admirateur de l'édifice  Victor Hugo, a écrit Notre-Dame de Paris pour sensibiliser le public à la beauté de ce monument, car la cathédrale délabrée, était menacée de démolition.

Ce quinze avril un gigantesque incendie a endommagé sérieusement la cathédrale Notre-Dame.

Dans l'extrait ci-dessous, les truands, en grand nombre veulent forcer l'entrée de l'église pour reprendre Esméralda qui s'y est réfugiée; mais Quasimodo se trouve au sommet...

Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église...

Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux

clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure. À mesure qu’ils approchaient du sol, les deux jets de plomb liquide s’élargissaient en gerbes, comme l’eau qui jaillit des mille trous de l’arrosoir. Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre qu’elles projetaient jusque dans le ciel. Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons prenaient un aspect lugubre. La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. Et parmi ces monstres ainsi réveillés de leur sommeil de pierre par cette flamme, par ce bruit, il y en avait un qui marchait et qu’on voyait de temps en temps passer sur le front ardent du bûcher comme une chauve-souris devant une chandelle. Sans doute ce phare étrange allait éveiller au loin le bûcheron des collines de Bicêtre, épouvanté de voir chanceler sur ses bruyères l’ombre gigantesque des tours de Notre-Dame."

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 11 Avril 2019

Honoré de Balzac

Monsieur Guillaume, drapier de son état, s'y connait bien en affaires et réussit très honorablement à gérer sa boutique du Chat-qui-pelote qui lui assure une situation aisée. Sa femme travaille aussi dans ce commerce et veille en plus sur ses deux filles: Virginie et Augustine que les parents comptent bien établir avantageusement.

Malheureusement les choses ne vont pas comme monsieur Guillaume l'entend. La cadette, Augustine est remarquée par un artiste peintre très célèbre, qui tombe amoureux d'elle dès qu'il la voit, car étant très jolie, elle l'inspire pour son art. D'ailleurs il fait d'elle un portrait qui rapporte un grand succès. Augustine, charmée de tant d'attentions,  se marie avec Théodore de Sommervieux malgré les réticences de ses parents : "Monsieur Guillaume s'élevait singulièrement contre cette déplorable passion. Ses axiomes favoris étaient que, pour trouver le bonheur, une femme devait épouser un homme de sa classe."

La première année du mariage s'écoule en plein bonheur, Augustine est fêtée dans ce milieu aristocratique, comme une reine. Puis petit à petit les choses changent. Théodore de Sommervieux, en reprenant son travail se rend compte progressivement que sa femme ne comprend rien à l'art. "Enfin, Théodore ne put se refuser à l'évidence d'une vérité cruelle: sa femme n'était pas sensible à la poésie, elle n'habitait pas sa sphère, elle ne le suivait pas dans ses caprices,dans ses improvisations, dans ses joies, dans ses douleurs, elle marchait terre à terre dans le monde réel, tandis qu'il avait la tête dans les cieux. Les esprits ordinaires ne peuvent pas apprécier les souffrances renaissantes de l'être qui, uni à un autre par le plus intime des sentiments, est obligé de refouler sans cesse les plus chères expansions de sa pensée... Pour lui, ce supplice est d'autant plus cruel, que le sentiment qu'il porte à son compagnon ordonne, par sa première loi, de ne jamais rien se dérober l'un à l'autre, et de confondre les effusions de la pensée aussi bien que les épanchements de l'âme" Inévitablement un fossé se creuse entre les deux conjoints, car leurs différences de milieu et d'éducation sont trop importantes et difficilement corrigeables.

Augustine, désemparée est saisie d'une profonde mélancolie et comprend trop tard "qu'il est des mésalliances d'esprit aussi bien que des mésalliances de mœurs et de rang".

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Rédigé par Alicia

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Publié le 6 Avril 2019

Vercors

Une nouvelle inspirée de faits réels que Vercors écrit comme un hommage à la résistance.

Pendant la deuxième guerre mondiale, un oncle et sa nièce sont contraints d'héberger chez eux un officier allemand auquel ils opposent un silence obstiné en guise de protestation. Mais l'allemand, dans une volonté de s'entendre avec ses hôtes et de dépasser l'inimitié entre les pays ennemis, leur tient patiemment, chaque jour, un discours dans lequel il parle de la beauté de la France, de ses grands écrivains, de son amour pour elle. Il parle  de l'Allemagne, du conflit franco-allemand dont il est sûr qu'il aboutira à la paix entre les deux pays. Étant musicien, son extrême sensibilité à l'art, lui cache la réalité morbide des évènements. " Pardonnez-moi: peut-être j'ai pu vous blesser. Mais ce que je disais, je le pense avec un très bon cœur: je le pense par amour pour la France. Il sortira de très grandes choses pour l'Allemagne et pour la France. Je pense, après mon père, que le soleil va luire sur l'Europe." Hélas arrive le temps où il devra déchanter car on lui fait comprendre ce qu'est vraiment l'intention des nazis." Tout ce que j'ai dit ces six mois, tout ce que les murs de cette pièce ont entendu...(il respira avec un effort asthmatique, garda un silence la poitrine gonflée...) il faut...(il respira...) il faut l'oublier.

Pendant tous ces mois de la présence de cet homme dans leur maison, l'oncle et la nièce ne lui ont pas donné une seule réponse, n'ont pas dit un seul mot; mais ils sont troublés. A leur dépens un lien s'est tissé entre eux et l'allemand, car bien que silencieux, ils étaient forcés d'entendre ces monologues, qui à la longue, ne pouvaient plus les laisser insensibles.

 

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Rédigé par Alicia

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Publié le 30 Mars 2019

Stendhal

A travers ce récit, Stendhal nous entraine outre à Rome, Naples et Florence, dans plusieurs villes d'Italie, particulièrement à Milan et Bologne et nous fait voyager dans ces lieux chargés d'histoire et de beauté. De belles promenades!

« – Avant-hier, en descendant l’Apennin pour arriver à Florence, mon cœur battait avec force. Quel enfantillage! Enfin, à un détour de la route, mon œil a plongé dans la plaine, et j’ai aperçu de loin, comme une masse sombre, Santa Maria del Fiore et sa fameuse coupole, chef-d’œuvre de Brunelleschi. « C’est là qu’ont vécu le Dante, Michel-Ange, Léonard de Vinci ! Me disais-je; voilà cette noble ville, la reine du Moyen Age ! C’est dans ces murs que la civilisation a recommencé; là, Laurent de Médicis a si bien fait le rôle de roi, et tenu une cour où, pour la première fois depuis Auguste, ne primait pas le mérite militaire. » Enfin, les souvenirs se pressaient dans mon cœur, je me sentais hors d’état de raisonner, et me livrais à ma folie comme auprès d’une femme qu’on aime. En approchant de la porte San Gallo et de son mauvais arc de triomphe, j’aurais volontiers embrassé le premier habitant de Florence que j’ai rencontré. »

 

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Rédigé par Alicia

Publié dans #Classiques français, #Récits, #Biographies

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