Etoile errante

Publié le 24 Novembre 2008

                                                                                                         J.M.G Le Clésio

    Esther

 Été 1943,dans l'arrière-pays niçois. Esther,13 ans vit avec ses parents dans le ghetto sous la surveillance des occupants italiens. Elle raconte son quotidien fait de beaucoup de prudence, de silences, de non-dits. Elle remarque que son père reçoit des inconnus chez lui avec lesquels il a de longs conciliabules. Puis, il disparait pour quelque temps. Un jour, il ne revient pas, Esther l'attend en vain au bout du chemin.

    Les allemands s'approchent, Esther, sa mère et tous les juifs de la communauté prennent la fuite vers l'Italie. La route est longue, il faut dormir dehors, dans le froid, et la faim est là, lancinante. Pour supporter ce quotidien douloureux, Esther s'évade de temps à autre et se réfugie dans un endroit calme d'où elle peut contempler un paysage qui lui permet de retrouver un peu de sérénité.

    Le but d'Esther et de sa mère est de retourner en Israël, mais la route est longue, très longue, et semée de toutes sortes d'embuches. Quand, enfin, elles arrivent à Jérusalem, la ville lumière, c'est pour constater que leurs problèmes ne sont pas encore résolus.

    "Elle ne pouvait pas oublier les visages des femmes, leur regard détourné, la peur dans les yeux des enfants, ni ce silence qui pesait sur la terre, dans l'ombre des ravins, autour de la fontaine.

 

.

 

    Nejma

Elle est palestinienne et vit dans un camp de réfugiés, loin de tout. Comme Esther, elle souffre de la faim et du froid, les gens meurent autour d'elle, des enfants, des vieillards...  Ce camp est la prison de tous ceux qui ont été obligés de fuir les hostilités, de quitter leurs demeures, allant vers un avenir incertain. La plupart ont tout perdu et s'enfoncent dans une funeste déchéance. Nejma décide d'écrire, dans son cahier, pour que nul n'oublie, tout ce qu'elle vit, tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle entend, et ceci est comme un long cri douloureux.

     "L'eau était devenue si rare qu'on ne pouvait plus se laver, ni laver ses habits. Les vêtements des enfants étaient souillés d'excréments, de nourriture, de terre, et les robes des femmes étaient devenues rigides de crasse, pareilles à de l'écorce." 

 Ce que j'en pense: Très bien, tant dans le contenu que dans le style qui est fluide, beaucoup de belles descriptions de la nature, qui allègent un peu la tragédie des histoires.

Rédigé par Alicia

Publié dans #Littérature française

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J
Lu aussi, avec l'Africain, et d'accord avec ta critique.
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A
Merci Jean-Claude.<br /> Passe une bonne journée. A bientôt
D
mon épouse et moi adorons Le Clezio (je lui ai fait découvrir)certains textes sont difficiles mais j'ai lu récemment la quarantaine un livre fascinant de plus de 400 pagesà recommandezDenis
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A
<br /> Denis, c'est la première fois que je lisais Le Clézio, mais il m'a séduite, aussi ai-je bien l'intention de continuer à le lire. Je note donc avec plaisir votre<br /> suggestion.<br /> Merci beaucoup pour votre commentaire.<br /> A bientôt!<br /> <br /> <br />
S
En principe, si j'admire énormément l'écriture et l'esprit plein d'idéal de Le Clezio, je trouve ses romans un peu long et souvent trop descriptif. Mais comme il y a longtemps déjà que je ne l'ai plus lu, j'ai bien envie de lire le roman que tu conseilles
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A
<br /> <br />     Sybilline, ce que tu dis est vrai; il y a beaucoup de descriptions, mais elles sont coutes. Personnellement, je ne les ai pas trouvées pesantes,<br /> du moins dans ce roman.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />