Les Cosaques
Publié le 23 Janvier 2019
Léon Tolstoï
Olénine, (Tolstoï), part au Caucase, fuyant la Russie ou plutôt ce qu'elle représente pour lui: l'ennui, la vie futile et vaine. Il espère trouver une existence nouvelle, pleine d'attraits, dans laquelle il parviendra à se trouver, à connaître enfin ce à quoi il est destiné. Le dépaysement est total, les cosaques formant un peuple aux mœurs primitives et le paysage est grandiose.
Subjugué par les splendides montagnes enneigées, Olénine, en les contemplant ressent comme un souffle de pureté, qui l'entraîne dans une volonté bien affirmée de s'intégrer aux cosaques. Et pour ce faire il n'hésite pas à s'habiller comme eux, adoptant le mieux possible leurs manières et se rapprochant d'une jeune cosaque dont il est tombé amoureux. Mais les cosaques, outre le fait qu'ils sont rebelles aux russes, forme un peuple fier. La démarcation est nette, comme un mur qui sépare les deux clans. Olénine dans ces conditions aura du mal à aller jusqu'au bout de son projet.
Il s'agit là d'une œuvre en partie autobiographique. Tolstoï s'était rendu au Caucase, âgé de 23 ans, comme junker (aspirant), dans l'armée russe en conflit avec le Caucase, qu'elle désirait pacifier. Le désir de Tolstoï était de s'immerger dans ce pays, dans le but d'une régénérescence morale et d'un changement de vie, la beauté des montagnes neigeuses l'encourageant dans ce sens. On sait que Tolstoï, de tout temps avait désiré quitter le milieu (aristocratique) d'où il était issu pour vivre d'une vie simple. On comprend dans cette œuvre que ce souhait était déjà en lui dans sa jeunesse.
Extraits:"... il pénétra peu à peu cette beauté et sentit les montagnes. Depuis ce moment, tout ce qu'il put voir, tout ce qu'il put penser, tout ce qu'il put éprouver, reçut pour lui l'empreinte nouvelle, austère et majestueuse, des montagnes. Les souvenirs de Moscou, la honte et le repentir, les rêves banals sur le Caucase, tout cela disparut pour ne plus revenir."